Fiche de présentation

LARTIGUE, Jacques-Henri

é le 13 juin 1894 à Courbevoie, Hauts-de-Seine, France; 1902, réalise sa première photo avec une chambre 13 x 18 en bois; 1912, appareil stéréoscopique; 1914, réformé; 1915, académie Julian; 1921, naissance de son fils Daniel devenu peintre sous le nom d Daniel Dany*; 1919, peintre; ca. 1945, réalise des travaux de commande, publicitaires et de presse; 1954, premières publication de photos dans des magazines français; 1962, à New York, rencontre John Szarkowski, directeur du département de photographie du Museum of Modern Art, qui le révèle comme photographe, grâce à une rétrospective; Life publie dix pages consacrées à l'assassinat de John F. Kennedy; son destin bascule; 1979, donne à l'Etat tout son oeuvre photographique; 1986, meurt le 12 septembre à Nice.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Peintre.
Il donne Table à Eden-Roc, (1919), d'un classicisme étouffé. Son sujet de prédilection sont les bouquets qu'il traite dans une manière post-impresionniste chatoyante dans une palette d'une richesse chaude, Bibi à l'ombrelle japonaise, (1922), figure envahie par les fleurs ou Tulipes perroquet ,(1955). En 1923, il montre des toiles d'un expressionnisme* fauve, aérées ; et parfois un Autoportrait. En 1962, il peint des vues de mer, presquabstraites*.
Photographe.
Avec sa rétrospective New Yorkaise, en 1963,-il a 69 ans-, commençant par Ma cousine Simone Roussel sur la plage, (1904). la gloire rejoint le photographe qui se considère comme peintre, tandis que son appareil de photo lui aurait servit de violon d'Ingres. Ses images ne sont, à l'origine, pas destinées à être rendues publiques, mais à constituer un journal qu'il tient de 1900 à sa mort, doublé, à compter de 1911, de carnets, écriture et images se complétant, pour conjurer la fuite du temps. Il joue à "piège oeil", dès 1910, c'est à dire, à prendre des photos en tournant sur lui-même et en déclenchant l'obturateur en fermant les yeux au moment où une image le frappe. Rétrospectivement, après les années 1950, sans doute, il colle ses clichés sur des papiers qui deviennent après sa donation à l'Etat, 130 albums à l'italienne de grand format, totalisant 14317 pages. Ainsi, sans le vouloir, il est un documentariste exceptionnel, des premiers essais d'aviation à la mode des élégantes, Paris, porte Dauphine, (1911) au portrait officiel de Valery Giscard d'Estaing, (1974). Dans ce quotidien qu'il enregistre, il est fasciné par le mouvement, course automobile, (1912), vélocipèdes, avions, mais aussi Sacha Gutitry sautant dont il a déjà pris Sacha Guitry aux deux poules, (1925)

Expositions : 1922, Georges Petit, Paris, (P) ; 1997, Musée d'Art et d'Histoire, Grasse, (G) ; 2012, Ch^teau de Tourss, (P).

Rétrospective : 1963, Modern Art Museum, New York; 1975, Musée des Arts décoratifs, Paris; 2003, Musée d'art moderne, Centre Pompidou, Paris.

Musées : Centre des arts Jacques-Henri-Lartigue, L'Isle-Adam, 300 oeuvres; George Eastman House, Rocester, l'album 1909.

Citation(s) : Il a dit :-Peinture, écriture, photographie, je ne fais aucune hiérarchie. Si cela va très vite, je choisis la photo parce que c'est lart du fugitif, (....). Si je souffre de n'avoir pas vu en profondeur, alors je peins. Et l'écriture complète tout cela, comme un regard vers l'intérieur.-Je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant.