GIACOMELLI, Mario

né le 1er août 1925 à Senigallia, Marches, Italie; 1938, apprenti imprimeur, commence à peindre; 1952, à photographier; 1955-1958, vit à Scanno, dans les Abruzzes; 2000, meurt le 25 novembre à Senigallia.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Auteur, jusque ca.1953, de tableaux non-figuratifs - caractères de plomb usés, enchâssés dans du ciment -, c'est la photographie en noir et blanc qui fait sa renommée. Il travaille par séries, toujours disponibles pour être complétées; il manipule ses clichés de la retouche à la superposition de négatifs, à la condition que la prise originale soit assumée. De 1954 à 1970, et en 1997, c'est la vie agricole dans les Marches, La Bonne terre,(1964-1966), dans lesquels la vie pressée des travaux ruraux prime sur l'environnement avec ses femmes au deuil méridional perpétuel; il peigne de blanc les sillons dans la nuit comme des trainées de phare dans un embouteillage, (1956-1970). Il se concentre même sur Senigallia, L'Abattoir, (1960-1961), la Vie d'hospice, (1961-1983), les vieillards à la bouche édentée, au regard absent, aux pommettes rentrées, au nez déja pincé, aux membres décharnés dans la blancheur des draps, esquissant encore un geste d'amour; les farandoles des Séminaristes (1961-1963), noirs corbeaux faisant tache dans la neige. Ses images se caractérisent par leur grain épais et la dureté brutale des opposition entre le noir et blanc. Il explore le rêve, La Mer de mes rêves, (1992), une plage, vue en plongée, tachetée de parasols et de leur ombre; les fils de fer tordus, rebuts d'une cloture délabréesurgissant d'un talus sur un ciel parfaitement blanc. De 1971 à 2000, il illustre de grands poètes. Sa seule série réalisée hors Italie est Lourdes (1957-1959), les brancards vus en plongées comme des mosaïques de souffrance.

Expositions : 1985, 2000, Annette Gaillard, Paris, (P); 2005, Bibliothèque nationale, Paris, (P).