Fiche de présentation

BANIER, François-Marie

né le 27 juin 1947 à Paris, France ; 1969, publication de son premier roman ; vit à Paris avec Martin d'Orgeval*; 2010, mêlé à une affaire familialo-politique, Liliane Bettencourt (première actionnaire de l'Oréal) - Eric Woerth, (ministre du budget).

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Il commence par des photos de voyages qu'il commente à l'écriture, soit dans les espaces clairs, Madeleine et Étienne Banier, (1962), soit en suivant les formes du sujet, Jacques Grange et Marie-Laure de Noailles, (1968), en épousant les contours, et même dans un de ses rares paysages, Place Saint-Marc, (2002). Portraitiste en noir et blanc, il réussit, à compter de 1968, à obtenir des vedettes de la politique, des arts dans des poses insolites. Ainsi trouve-t-on François Mitterrand,  (1992) pris en plongée, impérial, montant dans son avion, l'acteur Pieral, (1994)), pris en contre-plongée, ce qui accentue encore son nanisme, en plongée rapprochée, cette fois, Élisabeth d'Angleterre, la reine mère, (1997), avec son sourire et son verre d'alcool. Il convainc ses sujets de ne pas se refuser à la vérité de la vieillesse et de la dégradation, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, (1992) dépenaillés sur un banc, ou Louise Bourgeois, (2001), avec ses rides et ses éphélides. Loin de se limiter aux célébrités, il part chaque matin, à vélo dans Paris, en chasse "d'humanité" prend de 200 à 300 clichés et en conserve un ou deux. Il en tire des images insolites, comme Rue de Sèvres, (2004) avec une femme hagarde ui fait corps avec une poubelle, ou un corps allongé au loin sur une banquette qui ressemble à un tapis-roulant, New York, (1996)). En 1998, il rehausse ses photos d'encre blanche ou les barbouille de couleurs, dans un vrai bonheur; il les nomme photos-peintures". Il suffit de comparer Beckett à Tanger, (1978) en photo simple et en photo rehaussée de signes miresques*. Il persiste dans son originalité de rehauts et de textes, Salvador de Bahia (2003). En 1999, il abandonne le support photographique et ses toiles ne conservent que les adjonctions baroques et leur désordre contrôlé.

Expositions : 1991, Musée national d'art moderne, Paris, (P) ; 1994, Bunkamura, Tokyo, (P) ; 1999, Ghislaine Hussenot, Paris, (P ); 2003, Maison européenne de la photographie, Paris, (P) ; 2004, On the Edge, Krefeld, (P).

Rétrospective : 2006, Musée d'art contemporain Istanbul.