Fiche de présentation

FLEISCHER, Alain

né en 1944 à Paris, France; lettres modernes, linguistique, sémiologie, anthropologie à Paris; cineaste; 1985, Villa Médicis, Rome; vit à Rome et à Tourcoing.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Photographe

Présentation : Ce magicien de la photographie, présentée parfois en installations, refuse une lisibilité immédiate de ses travaux. Sauf peut-être dans sa première oeuvre, L'Empire des lumières, (1970), repris à Magritte* et doté d'un ciel mouvant. Dans sa série Miroirs Brisés, (1980), il photographie les fragments de corps reflétés dans ces fragments de miroirs et obtient une décomposition presque cubiste*. La Lumière revient, (1981), projection d'une face sur ventilateur. Objets-miroirs, (1982), c'est la captation des reflets sur argenterie, cuivre et autres métaux. Il est à l'origine d'images composites, comme Happy Days, (1986-1994), reprenant les femmes nues des peintres célèbres, Bronzino, Velasquez, Manet ou Bouguereau, jouant avec les géométries vides de leur cadre et entourées de menus objets contemporains et frivoles. De même Les Voyages parallèles, (1991), vues prises de l'intérieur d'un train avec ces mêmes futilités qui viennent s'insérer entre l'encadrement de la fenêtre et la paysage pour brouiller la perception de l'image. Auteur d'installations* friand de l'eau. Mer de Chine, (1986) projette une diapositive de mer sur un mur au pied duquel u bassin d'ides, lorsqu'ils s'agitent, mettent cet océan en vagues. L'Embarquement pour Cythère, (1988, FRAC Franche-Comté) rend bien compte de son travail : un bassin de 3 m de diamètre rempli d'eau, posé dans une chambre obscure; y flottent à la ois des fragments de miroir collés sur liège et un petit bateau-jouet chargés de faire mouvoir les fragments; une diapositive de Watteau est projetée sur les fragments, recomposant de manière aléatoire la toile, et focalisant l'oeil sur tel détail qui aurait pu être inaperçu dans la toile. Couleur aqueuse, 20 plaques de verre gravées de textes distordent ceux-ci et provoquent comme une nostalgie, Premier Regard, dernier regard, (1990). Il projette, dans les villes où il passe, des photos pornographques sur les façades visibles de sa chambre d'hôtel, Exhibition à Montreal, (1992) ou Exhibition à Bologne, (2002), ou filme une revue porno feuilletée, Flip Girls, (2001). Et les photos en couleurs trafiquées, - avec des couples en premier plan dans un environnement quelque peu lugubre-, Corps dans la nuit, (2002), reprises a des films pour pérenniser ce qui n'est, en salle obscure qu'un moment fugitif. Il use aussi bien du noir et blanc que de la couleur et il pratiqe la superposition, l'insertion, la transparence. Chez Ferrari, il photographie les moules de moteur qui, -comme les photos sont des négatifs; il obtient ainsi des images de sculptures non-figuratives, et des archives de la firme, (2006).

Expositions : 1988, M.R., Rome (P) ; 1989, Institut français, Rome, (P) ; 2003, Galerie de France ; 2003, 2007, Maison européenne de la photographie, Paris, (P).