Fiche de présentation

ATTIA, Kader

né en 1970 à Dugny, Seine-Saint-Denis, France ; passe son enfance dans la banlieue à Sarcelles ; 1991-1993, Arts appliqués Duperré, Paris ; 1993-1994, Arts appliqués La Massana, Barcelone ; 1994- 1996, séjourne au Congo ; 1996-1998, Arts décoratifs, Paris ; vit à Berlin et Alger.

Type(s) : Galeriste

Technique(s) : Installationniste - Photographe

Présentation : ll renoue avec le portrait en pied, grandeur nature. Et en couleurs. Non celui des puissants, mais celui des marginaux, filles en sous-vêtements et clochards en guenilles. Tout naturellement, le spectateur entame le dialogue, grâce à la confrontation avec des égaux. Il transforme sa galerie en boutique de fringues toutes griffées "hallal", (2004). Il suspend un globe noir dans la cour du musée juif à Paris sur lequel l'éclairage nocturne fait voir étoiles et croissants réunis, (2005). Un mur est plaqué de gourdins de police, rappelant les Plus-Minus de Mondrian* ou la calligraphie koufi, Arabesques, (2006) ou Moucharabieh, (2006), fait de menottes. Dans une chambre couverte de miroirs, il érige du sol au plafond, une forêt de colonnes différemment vrillées, Infinities, (2006). Il entasse des réfrigérateurs après les avoir peint de petits losanges à la Toroni*, Fridges, (2006) et l'illusion est complète avec une cité de gratte-ciel. The Loop, (2006), présente les mannequins de derviches tourneurs qui se meuvent au son d'un disque répétant "God, God", mais l'animateur musical s'est pendu à une boule à facettes de boîte de nuit. Sculpteur d'aluminium, il agenouille une théorie de 560  musulmanes en prières mais leur voile intégral d'aluminium est vide, Ghost, Le Vide, Le Plein, (2007, Saat).Toute l'oeuvre installationniste est nourrie de sa biographie. Il conceptualise* sur le vide, en exposant des sacs plastiques ouverts, qui eussent pu être remplis, (2008) et cite Lao Tseu "L'homme crée des choses mais c'est le vide qui leur donne sens". Il incarne la séparation par une image de la mosquée du Dôme à Jérusalem, face au mur de béton séparant hébreux et palestiniens, (2008) et dresse une Colonne sans fin, (2008), en mégaphones, tandis qu'il remplit le sol d'une salle de blocs de béton inclinés, anti-chars Une structure qui pourrait s'inspirer de la croix de Lorraine est porteuse d'un masque Dogon,  Peau noire, Masque blanc, (2013), selon le titre d'un ouvrage de Frantz Fanon, ou le rapprochement de deux cultures., par la forme de l'Y. et de ses bras levés au ciel.
Il se consacre surtout à la vie des transsexuels, à Paris, Alger, Bombay ; ces derniers les hijras, obtiennent la mention "trosième sexe" sur leurs documents d'identité  ; ils sont à la fois mendiants et porteurs de dons spirituels d'intercession, tout autant que prostitués, Collages, (2011), videos* aux plans fixes lents, à trois écrans injustifiés, documentaire.
Peintre-photographique , il donne Les Terrasses, (2013), de Marseille.

Expositions : 1996, centre culturel français,Brazzaville, (G) ; 1997, Leica, Paris, (P) ; 2000, Kunst Werke, Berlin  (P) ; 2002, 2004, Kamel Mennour, Paris, (P) ; 2008, Anne de Villepoix, Paris, (P) ; 2009, Saatchi, Londres, (G) ; 2010, La Route de la soie, Tri postal, Lille, (G) ; 2011, Paris-Delhi-Bombay, Centre Pompidou, Paris,(G) ; 2013, Altéirié, Je est un autre, Espace Lpuis Vuitton, Paris, (G).