Fiche de présentation

JOHN, Gwendolen

née le 22 juin 1876 à Haverfordwest, Pays de Galles, Royaume-Uni , sœur aînée d'August John*, tante naturelle de Gwyneth Johnstone*; 1895-1898, Slade School of Art, Londres; 1898-1899, Académie Carmen de Whistler, Paris ; 1904, s'installe définitivement en France ; vit en étant modèle, notamment de Rodin dont elle est une des maîtresses ; 1913, fréquente à Meudon chez Jacques Maritain et se convertit au catholicisme; 1914, vit chez les dominicaines de Meudon; 1932, atteinte aux yeux, arrête de peindre; 1939, meurt le 18 septembre à l'Hôpital civil, Dieppe.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Peintre d'intérieurs, de style intimiste aux couleurs étouffées, de portraits et de figures ; elle laisse peu d'œuvres, en ayant détruit la majorité.   Séjournant chez des religieuses, elle multiplie leurs petits portraits et celui des orphelines. A la fin du XIXème siècle, elle se moule dans les tendances françaises, dans une suite de Manet pour des portraits dépouillés, Self-Portrait in a Red Blouse, (1900, Tate), exceptionnel par sa ressemblance avec la Renaissance italienne. Self-Portrait, (1902, Tate), c'est le naturalisme sur fond nu, des portraits de Courbet. La tristesse des deux portraits de Chloe Boughton-Leigh, (1907, Tate et Musée de Leeds), introduit au misérabilisme tout comme les deux Girl with Bare Shoulders, (1919, MOMA) et la Nude Girl, (1909, Tate) ; ces 4 visages dégagent un même abandon désespéré. A Corner of the Artist's Room in Paris, (1907, National Gall.Wales) et Intérieur, (1924), emportent les vibrations du post-impressionnisme, adopté dès 1914, avec de temps à autres, le souvenir des Nabi et de leur cloisonisme, Self-Portrait, (1915, Tate), enveloppée dans un clair-obscur, à la discrétion de la palette de Morandi* ou Seated Girl in Church, (1920), ou Two Nuns and a Girl in Church, (1920, Center for British Art, Yale).
Son post-impressionnisme est éteint, intimiste, proche de Vuillard*, plus lumineux cependant parce que dépouillé de tout environnement, plus serein aussi grâce à la pose modestement abandonnée de ses sujets féminins; dans une symphonie de gris, des poussières de craie étant incorporées aux pigments. Elle peint souvent par série.
La Mère Poussepin, multiples versions dont (1918, Barber Institute, Birmingham), les autres étant réparties entre les musées de Grande-Bretagne dont un exemplaire de 1919, Tate),  deux, Jeune religieuse, (ca.1919) ; quatre, La Jeune-fille tenant un rosaire, (ca.1920, dont un exemplaire à Yale et un autre à la Scottish National Gall.) ; au moins quatre de La Convalescente, (ca.1925, dont un exemplaire à la Tate).

Expositions : 1946, Mathiesen, Londres ; 1968, Tate Britain, Londres ; 1976, Anthony d'Offray, Londres.

Bibliographie(s) : 1900, New English Art Club, Londres, (G) ;1903, Carfax, Londres, (P); 1913, Armory Show, New York, (G) ; 1919, 1925, Salon d'Automne, parisP; 2004, Tate Britain, Londres, (P).