Fiche de présentation

VAN LINT, Louis

né en 1909 à Saint-Josse-ten-Noode, Bruxelles, Belgique; académie de Saint-Josse-ten-Noode ; fait partie du groupe Cobra*; 1986, meurt à Bruxelles en décembre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Auteur de portraits et d'autoportraits, d'intérieurs en teintes tassées, qui s'échappent par les fenêtres, Les Toits,(1946, FABC), il est jusque-là figuratif. Il tend vers l'abstraction* avec Clôture, (1946, ibid.), titre révélateur puisqu'il s'agit de superpositions de grillages avec des volutes comme ans les dossiers des chaises des parcs publics. L'arabesque rejoint le souci de simplification, Composition claire, (1947 MOst), gréements et carènes, ou Nature morte, (1947, MRBABx). Dans Échafaudage Voilure, (1950, FABC), il y a le souci de mêmes constructions. Chartres, (1950, KMSKA) en fait un impressionniste abstrait dans la ligne de Bissière*. Mais c'est vers la non-figuration, dans la voie de l'abstraction lyrique -il suffit de regarder les arabesques de Fin de journée, (1950, FABC), qui s'arrachent aux géométries strictes - qu'il prend son envol. Grande composition rouge, (1957, MRBABx) et Sauvagerie automnale, (1960, ibid.), présentent dans des gammes chromatiques tout à fait différentes, des tapis de motifs déchiquetés, posés en diagonale. En 1970, il peint des tremblements aqueux, Musique à Hammamet, (FABC), dans lesquels il fait tournoyer de grands rubans aux largeurs inégales, bleus et violets, Les Bods du Théon, (1972, ibid.). Ces rubans iront s'élargissant jusqu'à suggérer des écartements de jambes rouges, Contorsion marine, (1973, ibid.) et c'est, avec Méandre marines, (1978, ibid.), le retour aux ondoiements des eaux, plus compacts que les frémissements de Singier*. Dans les années 80, on retrouve une écriture proche de celle de ses débuts, Méandres journaliers., (1980, MRBABx), aux arabesques noires sur gris. S'il avait vécu en France, il est probable qu'il eut connu une renommée internationale. Son style est personnel, son abstraction ovoïdale, ample, gonflée de l'intérieur, prolongée par un graphisme ample également, , -accolades, clés musicales , lasso, faux- délimitant des plages de couleurs et des blancs alternées, fait dialoguer la sensualité du chromatisme avec l'ascétisme du trait .
Faux ;
En 1988, on voit apparaître dans le circuit des galeries dites sérieuses de Bruxelles, 89 fusains (technique que l'artiste n'a jamais pratiquée), qui se révèlent des faux , dus à un certain Hubert J., né en 1943, qui déclare à la police judiciaire  : "Je mettais une dizaine de minutes à dessiner chacun de ces fusains. Ils se vendaient ; avec mon nom, ils ne se seraient jamais vendus. Alors..."

Expositions : 1941, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles.