Fiche de présentation

SCHJERFBECK, Hélène

née le 10 juillet 1862 à Helsinki, Finlande; 1866, accident qui le handicape à vie; 1873-1877, Beaux-Arts d'Helsinki; 1877-1879, académie Becke, Helsinki; 1880-1891, vit en France; 1880, académe Trélat, Paris; 1881-1884, académie Colarossi, Paris; 1886, 1887, séjourne à Paris; 1888, à St Ives*; 1889, en Italie; 1892-1902, enseigne aux Beaux-Arts d'Helsinki; 1906-1919, séjourne à Pont-Aven; 1914-1919, liaison avec le peintre Einar Reuter; 1941, lue membre de l'académie des Beaux-arts de Stockholm; 1944, s'installe à Stockholm; 1946, meurt le 23 janvier à Saltdjöbaden, Stockholm; inhumée dans le cimetière Hietaniemi d'Helsinki.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : À cheval sur deux siècles, elle fait le pont entre naturalime et expressionnisme*. Au delà d'un classicisme académique, Nature morte, (1877, musée de Vaasa), le symbolisme incarne le passé dans des sujets historiques naturalistes, Procession funéraire à Pont-Aven (1884, ibid.) ou domestiques, La Convalescente, (1888, Ateneum, Helsinki) et encore Silence, (1907); de même elle donne des natures mortes et des paysages. Elle s'essaie à la touche cézannienne, Ombre sur le mur, (1883) et se dépouille jusqu'aux limites de l'abtraction, La Porte, (1884, Ateneum); elle se rappelle les maîtres hollandais, Devant l'âtre, (1893), ou ajoute une touche de fantastique, Cyprès, Fiesole), (1894, Ateneum), et Poirier, (1905). Tout cela dans une tonalit générale vert d'eau et gris, dans une touche qui s'est libérée. Seconde étape, la précision, au sein du flou, qu'elle soit bordée, cloisonnée parfois, ou fondue, L'Ancienne Gentilhommière, (1901, musée de Turku) ou Diane, devant le Sauna, (1915-1917, musée d'Hameenlinna); de simples silhouettes en pied, noires sur fond uni, L'Ecolière, (1905, Ateneum) ou Jeune fille (1915, MMS), et ainsi jusqu'en 1944. Visages ou mains précises dans un environnement dépouillé et fluide.Enfin la modernité de ses portraits, La Couturière, (1905, Ateneum), Ma Mère, (1909), inspiré de Whistler. Dans la chaise à bascule, (1910, musée de Turku), le trait devient forcé presque caricatural. Il y a surtout de 1878 à 196, ses autoportraits. Ils permettent non seulement de parcourir l'histoire de la peinture, mais renvoient à une oeuvre d'art pathétique, dans la lignée du Cri de Munch* (1898), à une autopsychanalyse. Dès 1895, elle adopte la discrétion d'un bustesur fond noir, (musée de Tammisaari), repris en 1915, (Ateneum), ou la simplicité de nabis, (1903), et se traduit par quelques traces de couleurs. Autoportrait, (1912, Ateneum), l'oeil gauche n'a que l'iris et l'économie des moyens de ce buste done le La au pathétique de toute la série qui suit. En 1915, au musée de Turku, quelques touches colorées donnent à l'ouvrage un charme décoratif viennois sans rien retirer de l'angoisse. Vingt ans plus tard, le visage subit les transformations de 'expressionnisme*, les traits et les yeux sont distordus et trente ans après, le visage est réduit dans une grisaille à la prémonition de la fin. La tête, chauve, n'est plus que Vanité, Autoportrait, une vieille artiste peintre, (1945), le crâne épouillé, les orbites creuses, c'est déjà la mort qui regarde comme dans la série hallucinée de Spilliaert* de 1904 à 1908. On lui doit des natures mortes, réduites à des taches d'huile, Nature morte en vert, (ca. 1930, Ateneum) et Pommes noicies, (1944, musée Didichsenin, Helsinki) qu'aurait pu signer Nicolas de Stael*.

Expositions : 1879, 1896, société finlandaise des Beaux-arts, (G); 1883, 1888, salon des Artistes français, Paris; 1917, Stenman, Helsinki, et 1937, 1944, Stockholm, (P); 1956, binnale de Venise (P); 1998, musée d'Art moderne de la ville, Paris (G), et 2007, (P).

Rétrospective : 1946, Stenman, Helsinki et Stockholm.