PIJUAN, Joan Hernandez

né le 15 février 1931 à Barcelone, Catalogne, Espagne ; 1945-1947, Beaux-Arts Llotja de Barcelone ; 1952-1956, Beaux-Arts San Jordi, Barcelone ; 1957-1958, séjourne à Paris ; 1958, vit à Barcelone ; 1984, enseigne à Madrid ; 1986, à Las Palmas;  1987, à Barcelone ; 1996, Grand prix des arts plastiques d'Espagne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Expressionniste* figuratif de 1953 à 1958, il va du réalisme à la gestualité dans les années 60. Il passe de l'intégration de l'objet dans la structure, de la perspective affirmée au lyrisme. Dans les années 90, aboutissement du volte-face. L'objet, stylisé au maximum, se détache en creux sur la toile. Celle-ci est recouverte de multiples couches de peinture, la dernière étant blanche ou rouille et entamée à l'ente ou au peigne à carder par le trait qui laisse apercevoir l'avant-dernière couche, olive ou blanche. La fleur complexe, comme l'iris, en ombre chinoise sur papier journal, apparaît aussi bien que les motifs décoratifs. Il est le peintre du trait répété ou isolé. Le trait répété donne pastilles, guilloches, pose de tuiles, arceaux de parterres, treillis, mailles de tricot, ou ces lignes parallèles et ondulantes qui tracent le chemin comme le fit Ubac*. Le trait isolé, c'est l'ellipse d'une baignoire ou le rectangle d'un drap. Parfois, il explicite jusqu'à montrer le contour d'un arbre. Ou, plus dépouillé encore, une toile sur laquelle la couche grattée de blanc sali laisse apparaître des traces de marron, et ce minimalisme* est nié par un encadrement simple ou double, filiforme, aux bords de la toile elle-même.

Expositions : 1953, Barcelone ; 1955, Musée municipal de Mataro, (P) ; 1956, Quatre Vents, Paris (P ); 1966, Avant-Garde, Johannesburg, (P) ; 1992, 1998, Renos Xippas, Paris (P).

Rétrospective : 1993, Centre d'art Reine Sofia, Madrid.