Fiche de présentation

MARINOT, Maurice

né le 20 mars 1882 à Troyes, Aube, France; 1901-1905, Beaux-Arts de Paris, atelier Cormon qui le renvoie par suite de son non-conforisme; 1905, participe au Salon* d'Automne dans la " cage aux fauves* "; 1911, décide de devenir verrier mais n'abandonnera jamais la peinture; 1914, mobilisé dans le service de santé; 1917, envoyé au Maroc; 1919-1937, reprend son métier de verrier jusqu'à la fermeture de l'usine où il travaille ; 1937, se consacre uniquement à la peinture; 1944, lors de la libération de Troyes, son atelier est incendié avec 2 500 oeuvres; 1960, meurt le 8 février à Troyes.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Le nom du verrier occulte celui du peinte. Et cependant il est fauve de la première génération ; déjà, Paysage, (1902, MUC), est-ce un clair de lune ou un clair de soleil ? Les couleurs ne sont pas encore discordantes, mais insolites dans une ligne très douce, Nu fond rose, (1905). Cette même année et jusqu'en 1907, il est associé aux grands noms fauves; contrairement à Derain* et Vlaminck*, il n'applique pas l'arbitraire des couleurs à des paysages, mais à des intérieurs, des portraits, Portrait de Périer, (1905, MAMVP), Portrait de Mlle J.M, (1905, MBALy), des maternités. Le Portrait d'homme, (1906, MAMS) est particulièrement marqué de plots de couleurs agressives sur la joue ombrée, Brodeuse à la fenêtre (1907, MAMT). En 1912, il peint des académies peu académiques, Danaïde, (1910) ; leur force sculpturale, la fermeté du drapé et de la chevelure montrent, malgré la convention de la pose, une force sereine, Femme à la draperie, (1911) qui prend des libertés graphiques avec la stricte réalité ou Femme au collier de fleurs,Autoportrait, (1920), sculpturale et souriante. De 1931 à 1940, il est devenu assez traditionnel, même s'il reste vigoureux, (1934, MAMVP), tout en conservant à certain portrait une grande fore de caractère, Autoportrait au plat nègre et à la verrerie, (1936). Mais ses autres portraits et ses paysages ne se distinguent guère de la manière dont la peinture est convenue à cette époque, Vallée du Sancy, (1932, Mus. Bargoin, Clermont-Ferrand), ou Le Puy de Clergue et le Capucin vu du chemin des carrières de l'Angle, Auvergne, (1931, MAMStE). En 1959, on assiste à une poussée symboliste, Paysage à Vermoise, (1959, PIC), et Composition au soleil, (1959, TLA). Il n'a jamais voulu quitter sa province; il a refusé d'exposer depuis 1912 ; ce lui est préjudice alors que les débuts de sa carrière eussent dû le classer parmi les grands. Peu de toiles appartiennent aux musées, et surtout aux musées de province. Sa fille Florence Marinot conserve la plus grande part de l'oeuvre.

Expositions : 1905, Salon d'Automne; 1948, Charpentier, Paris.

Rétrospective : 1990, Musée de l'Orangerie, Paris ; 2010, Musée d'art moderne, Troyes.

Musées : musée d'Art moderne, Troyes, 35 oeuvres graphiques et de nmbreux verres; musée de Grenoble, une dizaine de verres.