Fiche de présentation

MARCOUSSIS, Louis ( Ludwig Casimir Ladislas Markus, dit )

né le 14 novembre 1883 à Varsovie, Pologne ; 1901, Beaux-Arts de Cracovie ; 1903, arrive à Paris ; 1910, rencontre Apollinaire qui lui fournit son pseudonyme d'après un village de l'Essonne, cité par J.-J. Rousseau dans le livre 8 des  Confessions ; naturalisé français; vit avec Alice Halicka*, 1914-1918, s'engage dans l'armée française et termine la guerre comme officier ; 1941, meurt le 22 octobre à Cusset, Allier.
signature : jusu'en 1912, Markus.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il est postimpressionniste* ou tout simplement classique, Portrait de Leopold Wellisz, (1906), jusqu'en 1910. Cette année-là, sa rencontre avec Braque* et Picasso* le fait basculer dans le cubisme* synthétique, celui de la deuxième génération. Il allège la rigueur du genre tout en gardant l'une ou l'autre de ses données : la perspective " relevée " et les lettres décoratives, Nature morte au damier, (1912, MNAM) ; la frontalité et la superposition d'à-plats rectangulaires, L'Habitué, (1920, FPG) ou Valse, (1920, FMSK). De 1912 à 1916, il peint peu mais dessine pour des magazines satiriques comme la Vie parisienne, Salon idéal, (1912, MNAM) rectiligne et portant deux tabeleaux Pikasso et Brak ou Lbération, (1912, MNAM), relatant le départ de sa maîtresse avec Picasso auquel elle est enchaînée. Les formes sont simplifiées, géométrisées et sont placées dans une perspective classique, Le Pont de Keritz et La Gare de Keritz (1927, MNAM), Table sur balcon, (1928, MAGS), Le Graveur, (1937, MRBABx) ou, inversant la démarche, c'est l'environnement qui est cubiste, le sujet principal se rapprochant de la tradition, Le Concert, (1928, Mus. Sztuki, Lodz). La mise en situation du sujet se fait à l'arrière d'une porte entrebâillée, d'une fenêtre ouverte, d'un balcon, dans un intérieur simplement angulaire, Nature morte au soleil rouge, (1930, MBADi), de sorte que deux plans co-habitent, le vertical et le plongeant sur la tableau plateau relevé, Guéridon et porte ouverte, (1930). Le dépouillement extrême du graphisme s'allie à des accumulations que ne renierait pas Schwitters*, Intérieur au double bassin, (1929, Tate). Postérieurement, il connaît une période surréalisante* où un graphisme ondulé et acéré se superpose à un décor géométrisé, Jour et nuit, (1937).

Expositions : 1920, Sturm, Berlin ; 1926, Paris.

Rétrospective : 1964, Musée national d'art moderne, Paris.