Fiche de présentation

LEE, Ung-No

né en 1904 à Séoul, Corée; épouse In-Kyung Park*; 1956, naissance de Young Sé Lee*; 1958, arrive à Paris; 964, crée, au musée Cernuschi, l'Académie orientale de Paris; 1989, meurt le 10 janvier à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : En Orient, la calligraphie évolue grâce à la cursive qui vient lier les lettres vers le VIIIe siècle. Ce sont les lettrés qui deviennent peintres de fleurs, d'animaux, vers le XIe siècle. La calligraphie, par un retour des choses, se trouve empruntée par des artistes occidentaux. Lee l'applique sur un arrière-plan fait de motifs divers, informels, dans des encres estompées, voire fanées, Paysage, (1950). Simultanément, il donne un monochrome vert-bouteille, modulé de sorte que pointent des points blancs comme des percées, Eté, (1950). Les motifs vont s'élargissant , ils sont bordés, librement géométrisés en noir, beige pâle, blanc, Composition, (1969).  Dans les années 60 et dans les années 70, les sinuosités évoquent des stèles gravées, puis la superposition d'écritures stylisées, déconstruites-reconstruites, marque des plans, au travers de papiers coréens déchirés, parfois réduits à des scories de bord à bord, qui font penser aux détails minutieux de Tobey*. En 1970, les formes, sur un support qui s'imbibe de lavis, marient le bleu principal aux rebords noirs qui suggèrent le relief et une construction linéaire aux traits cassés articulés, sert de premier plan à des encres de Chine délavées, (1973). En 1976, Variation sur le caractère " bonheur ", et Variation sur l'alphabet coréen, évoquent l'art amérindien : formes rattachées entre elles sur fond nu, striées verticalement de couleurs vives. Les supports sont raffinés, papier à barbes, aux qualités de buvard, minces reliefs qui permettent de tracer les contours en épaisseur ou en profondeur par estampage, quand ce n'est pas d'un simple trait blanc, rose ou noir qui cerne des formes " parlantes ", puisqu'il les titre toujours Calligraphie., comme celle en 5 zones autour d'un centre noir, deux rectangles symétriques de grandeur dégressive, (1979). De 1981 à 1989, Foule, aux multiples petits personnages grouillant comme les " taches " de Michaux*, avec, en plus, une indication de mouvement et une explicitation sans équivoque, ils s'agitent dans le combat ou la danse. Ces coulées de foules sont aussi remplacées par de grands personnages à la silhouhette bordée (1988). De 1986 à 1989, il donne aussi de " vraies " calligraphies, et des oeuvres traditionnelles au bambou : serpent, arbres orchidée accompagnés ou non de textes. Son oeuvre est estimé à plus de 10,000 numéros.

Expositions : 1960, Facchetti, Paris, (P) ; 2006, Centre culturel coréen, Paris, (P) ; 2009, Thessa Herold, Paris, (P).

Rétrospective : 1989, musée Cernuschi, Paris; 204, musée d'art contemporain, Seoul.

Musées : musée Ung No Lee, Daejon, (2007).