Fiche de présentation

HALLEY, Peter

né en 1953 à New York, États-Unis d'Amérique ; Phillips Academy d'Andover ; Histoire de l'art à Yale;  Université de Louisiane ; 1980, retour à New York; classé parmi les Neo-Geo*; 2002, directeur des études à Yale ; vit à New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1978 à 1980, sous l'influence de Picasso*, il peint des toiles néocubistes. Ce qui fait son style débute en 1981. Le carré cellulaire et ses barreaux, ou la cellule domestique, à la fois plan et élévation, avec les bandes plus ou moins larges des conduits de viabilité, Ideal Home, (1985), Two Cells with Conduits, (1987, SGM). Sa volonté déclarée est de partir de la réalité et, singulièrement, de l'univers quadrillé de sa ville natale dont chaque logement signifie l'enfermement. Le monde souterrain est signifié par l'adjoction à la toile d'une prédelle qui fait corps avec elle, et par les conduits utilitaires à angles droits. Baudrillard comme Foucault l'ont nourri.
La matière est empruntée à deux marques de peinture industrielle, le " day-glo " acrylique et le " roll-a-tx ", crépi bombé. Il travaille au pinceau et au rouleau, avec des caches, en accumulant la couleur lissée opposée aux surfaces grumelées, et en obtenant des reliefs uniformes dus aux seules épaisseurs de la matière. Il est strictement linéaire et renouvele l'abstraction* géométrique, inaugurant la " Neo-Geo ". Son recours à la couleur industrielle fluorescente lui permet des effets inédits : le rapprochement du jaune citron et du noir, du pourpre et du violet, du Véronèse et du rose bonbon, crée des agressons optiques détonantes, Soul Control, (1992, 20J). On reste ébloui, au sens ophtalmique du mot, par la stridence des couleurs : même le noir vibre de luminosité violente. En 1989, il infléchit légèrement son propos ; quoique se réclamant toujours de la réalité, elle se fait moins explicite, ne fût-ce que dans les titres, le jeu du carré et de ses satellites, les bandes des circuits, qui se font plus gratuits, A Monstruous Paradox, (1989). Il introduit aussi des teintes plus douces comme le parme ou le gris souris, ou le gris souris et le pourpre, Sans titre, (1994, MCM) et encore en 2007 quand il tend à la non-figuration de l'art concret*, autour de barreaux verticaux. Il passe aux barres de soupiraux, (2013), fluorescents.
Sa fidélité à l' inspiration de ses débuts, il la poursuit en 1990, au travers de bas-reliefs noirs en fibre de verre compressée qui redisent l'univers carcéral, et le mur invincible. Il lui arrive, au milieu des années 90, d'entourer ses oeuvres dans des installations murales, couvertes de bord à bord de papiers au grahisme BD* indiquant le mouvement des éclatements, d'organigrammes sans significations de sorte que le regard est sollicité jusqu'à la saturation et au trouble.

Expositions : 1978, Contemporary Art Center, La Nouvelle-Orléans ; 1986, Daniel Templon, Paris ; 1992, 2007, Thaddeus Ropac, Paris, (P) ; 2013, Xippas, Paris, (P).

Rétrospective : 1991, Musée d'Art contemporain, Bordeaux ; 1992, Musée d'Art contemporain, Lausanne ; Centre Reine Sofia, Madrid ; Stedelijk Museum, Amsterdam.

Citation(s) : Il a dit :
-  L'idée de passer des heures à étudier une toile de Cézanne, par exemple, pour en dgager les multiples nuances, ne me semble pas coller avec le rythme de mon expérience psychique. Je veux faire quelque chose d'explosif et d'immédiat [...] un art qui se donne au premier coup d'oeil.