Fiche de présentation

GRAU-GARRIGA, Josep

né le 18 févier 1929 à San-Cugat del Valès, Barcelone, Catalogne, Espagne ; 1941, commence à dessiner ; 1946-1952, École supérieure des Beaux-Arts de San Jordi de Barcelone, pour la peinture, la gravure et la sculpture ; 1957, séjourne à Paris et y découvre Lurçat et la tapisserie ; premiers cartons pour la firme Aymat où il ouvre, en 1958, une école de tapisserie ; il enseigne la tapisserie dans de nombreux lieux de l'Ancien et du Nouveau Monde ; 1989, s'installe à Saint-Martin-sur-Loire ; 2011, y meurt le 29 août.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Ce Catalan, surtout connu pour ses tapisseries, révolutionnaires par le matériau, la forme, les dimensions et leur possibilité de modulations, est aussi un peintre, un auteur d'environnements*, de fresque de jeunesse et dans le grand âge de vitrail  dans un immeuble de logements à Trélazé, Maine-et-Loire, ainsi que d'une porte-vitrail dans l'église de Mathurin-sur-Loire, (2011).
Ses tableaux sont faits de collages, figuratifs ou non ; il sélectionne des tissus brochés à motifs décoratifs, et, opiniâtrement, s'attache au thème de l'encadrement : des fragments de moulures sont collés sur la toile, un cadre en totalité y est enchâssé ; il fait entrer le cadre dans l'œuvre, en fait une partie intégrée de celle-ci, Songe et mort d'Emilio Zapata, (1980, FRAC Lorraine). Solitude d'Alexandre, (1987) ou Regard d'Esther, (1988) contrastent par leur dépouillement avec le relatif encombrement baroque de l'œuvre en général : une femme peinte en torse, collée au bord inférieur de la toile, devant une table ou un tombeau, occupe, à la hauteur de l'œil, la moitié du tableau, tandis que l'autre moitié est un fond vide. En 1988-1989, une série de petits portraits de 50 x 40 environ relève aussi de la technique mixte. Pour 1989, il y est allé de son évocation de la révolution avec de grands dessins à dominante noire, mêlés de collages, d'écritures, de boucles au stylo-bille, balafrés, potencés, guillotinés, les personnages étant regroupés sur le bord bas comme en premier plan. La Série angevine, (1993) est peinte sur des toiles aux motifs de linge de maison. À la fin des années 90, il reprend des collages de vêtements sommés d'un cadre, rempli de matériaux divers, servant de tête, le tout empesé d'huiles. Lorsqu'il veut signifier un paysage, il incorpore à l'horizontale une navette avec son fil ou une poignée de pinceaux.

Expositions : 1962, Direction général des Beaux-Arts, Madrid (peintures et tapisseries) ; 1968, La Demeure, Paris, (collages et tapisseries) ; 1970, Musée de Houston, (P) ; 1989, exposition multidisciplinaire dans différents lieux d'Angers ; 1999, Askeo, Paris, (P).