Fiche de présentation

FAJFROWSKA, Sylvie

née en 1959 à Paris, France ; 1979-1984, Beaux-Arts de Paris chez Olivier Debré* ; 1994, villa Arson, Nice ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Elle n'est prisonnière d'aucune forme, elle les adopte toutes et les abstrait. Pédoncule de tilleul, pétales de pensées, longes baguettes de pain, semis de pastilles, nœuds de bolducs, guilloches, chacune d'elles sera le sujet d'une toile, à la préparation gris-beige, sur laquelle elle déposera son motif de couleurs franches, assourdies pour ne pas heurter, et rares, lisses et mates. C'est son côté détail-pour-peinture pure, qui frôle l'abstraction* ; elle le poursuit d'ailleurs, jusqu'en 2006 avec des nœuds, des flaques ourlées, des bandes de tissu repliées. L'autre versant de son art est pleinement figuratif dans la même palette, avec le même fond uni qui force le sujet à ressortir. Elle oscille entre plus d'austérité, au début des années 1990, et des sujets plus ludiques au milieu de ces mêmes années. Apparaissent en 1997, dans la même palette précise, nette, vive, des portraits de poupées qui, mêmes éloignés de l'autre piste, affirment l'unicité de sa peinture. Sur fond bleu pâle, tout en aplats, des mannequins de mode qui sont peut-être des portraits glacés, en pied, des têtes d'animaux ou des visages d'humains en vinyle pâle et cire, Sans titre, (2004, Str), six masques ; la minceur de la matière, le découpage précis du sujet sur fond uni, créent une atmosphère étrange de distance. En revanche, sur une très grande toile à fond bouton d'or, elle dresse l'architecture transparente d'une serre vide, (2005). En frises, apparaissent des visages, des masques, des vanités alternant avec des peluches ; le fond est toujours uni, les couleurs aussi choisies ; un garçon se dresse le visage mi-caché par un chapeau cloche, a blouse flottante, une main peut-être mendiante et ici aussi demeure l'ambiguïté, garçon des villes ou garçon des champs, de toute manière réifié, (2006). La toile partagée à mi-hauteur par une bande bayadère, est vide hormis le sujet auquel elle laisse toute la place, figé, Sans titre, (2009).  Des vanités sous la même bande dominée par l'envol d'oiseau aussi fugaces que la vie, (2009).  Un peintre de la netteté, toute spatialité et temporalité bues.

Expositions : 1992, salon de Montrouge ; 1993, espace d'art contemporain, et Regards, Paris, (P) ; 1994, 1997, Éric Dupont, Paris, (P) ; 2005, 2009, Eric Mircher, Paris, (P) ; 2006, Les Nouveaux pop, villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer, (G).