DIMIER, Henri

né le 30 octobre 1899 à Valenciennes, Nord, France ; 1902, arrive à Paris ; 1919, passe une année aux Beaux-Arts et estime n'y avoir rien appris ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Dessinateur - Peintre

Présentation : De 1933 à 1956, il se situe dans la lignée des Bonnar* et des Vuillard*, par la matité de ses couleurs feuille-morte, tout en s'en différenciant par les solutions de continuité introduites dans la toile. À compter de 1956, il s'intéresse au surréalisme*, influencé par Ernst*, son automatisme* et ses frottages, par Klee* et Michaux*. Mais, à défaut de produire les dates de ses oeuvres, même pour une rétrospective, on en est réduit à conjecturer. Les scènes fantomatiques semblent s'inscrire au début de cette période; des grotesques se détachent sur fond de nébuleuse onirique : la brume est leur monde, l'ébauche leur forme, Bemol II, (1968); c'est un dessinateur classique qui connaît les lois de la perspective, L'Abattoir, (1935) comme La Grande Chaussée, (s. d.) ont des effets renaissants. Dans les années 50, l'abstraction* s'affirme avec des morceaux de puzzle fantaisistes, extrêmement découpés, articulés les uns aux autres, guilloches, carrés, arabesques, animalcules, traces de déjections de vers marins. Nombre de ses oeuvres sont intitulés Borborygmes, et ce mot désigne bien son univers. Ses huiles sont faites de glacis ternes comme les teintes de linoléum aux pigments minutieusement sélectionnés. Au crayon de couleur, une figure se dessine par superposition de bandes, le torse percé, comme habité par une peau de bête, Don Dieze, (s..d.).

Expositions : 1933, Zack, Paris ; 1960, Furstemberg, Paris ; 2010, Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d'Olonne, (P).

Rétrospective : 1984, Les Ponchettes, Nice.