Fiche de présentation

DIMÉ, Moustapha

né en 1952 à Louga, Sénégal; 1966-1970, étudie la sculpture à Dakar; 1973-1977, voyage au Burkina, en Côte-d'Ivoire, au Ghana, au Togo et en Gambie pour découvrir la sculpture traditionnelle; 1977-1979, Beaux-Arts de Dakar; 1980, voyage au Mali pour étudier l'art dogon; 1993, s'installe à Gorée et y ouvre un atelier-école; 1998, meurt le 30 juin à Saint-Louis.

Type(s) : Artiste

Présentation : Sculpteur, il actualise l'art ancestral pour retrouver, au-delà des destructions de l'Islam et des colonisateurs, l'âme des ancêtres, puisque chaque individu est la synthèse de toutes les générations passées, l'objet retrouvé conduit l'homme à reprendre contact avec ses origines. Plastiquement, son oeuvre peut se répartir dans la simultanéité en trois tendances, après des débuts où il semble avoir pratiqué la taille directe Il y a la sculpture traditionnelle tutélaire dont il s'est imprégné lors de ses voyages africains et qu'il agrandit aux dimensions monumentales, Les Amoureux,(1991) ou Les Amis, (1996). Le bois est brûlé ou peint de couleurs délavées. Das la même échelle, Femme nue, (1991), assemblage de calebasses, L'Âme des peuples, (1992), panoplie de pilons maintenus par des cordages, ou Banc de poissons (1997), trois rames de pirogue nanties de tête et de queue en fer. Bois sés par l'océan, cordages et fers érodés. Puis il y a l'oeuvre filiforme. Elle est le produit de branches d'arbres écorcées, sélectionnées pour leur forme non-figurative* aux contournements esthétiques, Recherche, (1982) ou Nature, (1988). es simples branches sont ajustées, regroupées en cercles de 10, danseurs plus grands que nature, La Danse,(1995). Il y a la sculpture de fers tordus par le feu, Hybride, (1991) ou Danse, (1995). Enfin, des mannequins de toile bourrés sont le plus proches de la création contemporaine occidentale, Sans titre, (1994) ou Femme, (1998).

Expositions : 1979, Centre culturel français, Dakar (P); 1982, Théâtre Daniel-Sorano, Dakar, (P); 1992, Théâtre du Merlan, Marseille, (P); 1993, musée d'Art africain, New York, (G); 1997, Suite africaine, Cordeliers, Paris, (G); 1997, Centre d'art contemporain, Bruxelles, (P).

Rétrospective : 1993, gal. 89, Dakar; 1999, Salle Saint-Jean, Paris.

Citation(s) : On a dit : "
- Mais la pirogue renaîtra par les nénuphars de l'écume, surnagera la douceur des bambous au matin transparent du monde.   (Lépold Sédar Senghor).