MOREU, René

né le 11 novembre 1920 à Nice, Alpes-Maritimes, France ; 1932, Certificat d'études à Marseille ; 1939, réfractaire, emprisonné ; gagne la zône Nord ; résistance ; 1942, Grande Chaumière*, Paris ; 1943-1957, atteint de presque cécité soignée par des implants ; 957, travaille avec Jacques Doucet* dans l'Oise ; 1975, rechute de l'ophtalmie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premiers travaux consistent à reconstituer sur la toile des murs de pierres sèches, aux couleurs terreuses mais légèrement variées, (1964-1971). En 1965 et encore en 1997, il invente des masses d'arbre qui aurait été soumis au ciseau d'un topiaire et fichées sur un embryon de tronc. L'ophtalmie l'y portant, il procède à de petits collages de matériaux divers, sorte de Burri* ou de Tapiès* miniaturisés, (1975-1979) ; à des compositions en casses d'imprimerie ; les menus déchets y sont classés, passés au blanc et mis en relief par de légères touches de couleurs le long de leurs contours, (1978-1984). Parmi ces déchets il introduit des papiers mâchés, boulettes dont il va faire le matériau de ses oeuvres suivantes, et la plus grande Table d'émeraude, (1982) ou, plus tard 23 panneaux verticaux, (1998), boulettes teintées uniformément dans chaque tableau mais interrompues par une esquille de plâtre. Dan le même esprit, son Grillage, (1997), simple composition d'arrondis, noirs sur blanc. Le blanc prend brusquement le dessus, en l'an 2000. Il célèbre la palingénésie des fleurs et des végétaux, qui se détachent dans des vibrations d'art nouveau* et parfois n'occupent que le tiers supérieur de la toile à la manière de certaines compositions du Dubuffet* de la moitié des années 1940.

Expositions : 1959, Paris, (P) ; 1967, Le Passeur, Paris, (P) ; 2003, Halle Saint-Pierre, Paris, (P).

Rétrospective : 1975, Maison de la culture Amiens.