Fiche de présentation

YAN, Pei-Ming

né le 1er décembre 1960 à Shanghaï, Chine ; 1980, arrive en France; 1981-1986, Beaux-arts de Dijon ; 1993-1994, Villa Médicis, Rome ; vit à Dijon et Ivry.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Tout en dessinant de manière réaliste mais avec la personnalité que confère l'usage de l'expressionnisme*, il se soumet au réalisme socialiste, Mao, (1979). Dix ans plus tard, on se dit que si Soulages* ou Kline* avaient disposé plus systématiquement leurs touches, on eut obtenu peut-être le quart d'un portrait de Yan Pei-Ming. Tant la macropeinture rend abstrait, Tête, (1989. Ses toiles ont 25 m2, sont éventuellement composées de plusieurs panneaux et représentent invariablement une face en très gros plan. Image de Wanted, Portrait de Mao, (1990, MAMVP). Les coups de brosse se croisent, se superposent, alternant le noir, le blanc et tous les gris possibles. On recule et l'abstraction se recompose en visage toujours cadré pareillement. La prégnance de ces portraits est plus forte que leur répétition. Alors que les dictateurs nous saturent dans les lieux publics de leur satrapie avec leur visage de même format qui n'est qu'image. Le rapprochement s'impose avec les portraits de Close* de vingt ans son aîné.
A la fin des années 1990, il se met aux paysages; énormes, 15m de long; noir et blanc également, sans qu'on sache s'ils sont des nocturnes que des rayons de lune éclairant ça et là, ou la traduction de la désolation dont sont empreints les portraits - encore- de petites prostituées dont un, exceptionnellement, s'offre de profil, Mendiante de Nîmes, (1998), The Way of the Dragon, (2000).
Ses portraits sont réalisés d'après photographie; d'après modèles aussi à compter de 1991; ils sont réels, imaginaires ou emblématiques, Survivant(s), (2000, MNAM), ou Mao en gisant latéral. Il lui arrive de substituer le rouge au noir et blanc, Mao, (2000). Ca. 2002, il ne se limite plus aux visages mais comprend les torses pour pouvoir exprimer le mouvement, Bruce Lee, (2003, 2012). Il colle à l'actualité Barack Obama, (2008). Cinq toiles monumentales forment les Funérailles de Mona Lisa, (2008) ; la Joconde au centre, deux développements des paysages devant laquelle elle se trouve truffés, de têtes de mort et le portrait de son père ainsi qu'un Autoportrait, sur lit de mort. Il reprend L'exécution d'après Goya et le recouvre d'un rideau violacé, (2008). Sur 34 drapeaux hissés sur des mats et agités par soufflerie, il peint des têtes d'orphelins, (2009).

Expositions : 1987, Athéneum, Dijon, (P) ; 1991, 2004, Anne de Villepoix, Paris, (P) et Sacrés, Liège, (P) ; 1993, Haus der Kulturen, Berlin, (G) ; 1996, Durand-Dessert, Paris, (P) ; 2009, Ullens Center for Contemporary Art, Pékin, (P) ; 2008, Le Louvre, Paris, (P) ; 2013, Thaddeus Ropac, Paris, (P).

Lieux publics : Cantine de l'univertsité de Dijon.