Fiche de présentation

WU, Guanzhong

né le 29 août 1919 à Yixing, préfecture de Jiangsu, Séchouan, Chine; 1934, études d'électronique; 1936-1942, National Hangzhou Academy of Art; 1942-1946, enseigne à l'université de Chongqing; 1947-1950, Beaux-Arts de Paris dans la classe de Souverbie*; 1950-1953, enseigne à l'académie centrale des Beaux-arts de Pékin ; expulsé comme "formaliste bourgeois" 1953, enseigne à l'université de Tsinghua et à l'université normale de Pékin; 1966, interdit de peindre par la Révolution culturelle; est envoyé en camp de travail; 1972, autorisé à peindre la dimanche; 1973, quitte le camp de travail vit à Pékin ; 2010, meurt le 25 juin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Les circonstances de la vie ont fait de lui un peintre à la fois occidental et traditionnel au sens oriental du mot. Des Beaux-Arts de Paris, il sort en maîtrisant, à l'huile, le postimpressionnisme* et le nu. De retour dans son pays, cette peinture est désapprouvée et ses nus détruits, comme réalisme bourgeois ; survit Home Town Morning (1960), témoin de son évolution, des restes d'impressionnisme à l'aquarelle et débuts de l'usage de l'encre.
Des camps, il rapporte Field Chryseathemums et autres compositions florales inspirées par son environnement. Rentré à Pékin, il s'adonne aux paysages, sujets incontestés, à l'encre sur des rouleaux de papier meilleur marché et plus maîtrisables dans le cadre de son minuscule atelier, Bateaux, (1974) ;  ensuite ce sont des toiles ou des papiers ordinaires sur lesquels il trace le miracle de ses masses de rochers, de chutes d'eau à l'encre, Waterfall, (1988), de demeures suggérées par des entrelacs de lignes fines ponctuées de taches noires avec leurs barbes, en plans superposés. Il va jusqu'à l'abstraction* linéaire par lacis superposés. C'est parfois du Pollock* concret, Prayer,  (1990), à ceci près que le dripping* suit les méandres des plissements géologiques ou de la course de l'eau. À l'opposé et simultanément, il dépouille à l'extrême les géométries réalistes* d'habitations chinoises, réduites à des murs blancs et à quelques ouvertures sombres, Houses of the South", (1995), il ponctue le rythme horizontal  d'un arbre à moitié mort, Home of Human Being, (1999). Dans White Clouds and White Walls, (2003), il atteint le minimalisme occidental, séparant les deux espaces presque vides d'une ligne brisée piquée de végétation.  De même, lorsqu'il voyage en Occident, il retrouve la perspective usuelle sans se départir d'une singularité orientale. Ses paysages de France ou d'Angleterre sont discrets par l'économie de la couleur, ciselés par un pinceau fin, et tachetés, dans un détail, d'un rehaut vif. Il va et il vient entre deux mondes, les traduisant avec le même talent, introduisant dans chacun d'eux une spécificité de l'autre. Des paysages chinois adoptent la perspective occidentale et des vues européennes, la marque asiatique.

Expositions : 1942, Sha Ping Ba Youth's Palace, Chongqing; 1948, Salon de Mai; 1992, British Museum, Londres, (P); 1993, musée Cernuschi, Paris; 2009, Sinagapore Art Museum, (P).

Rétrospective : 1979, Pékin ; 1987, Centre artistique de Hong Kong ; 2005, 2009, Shanghaï Art Museum ; 2009, National Art Museum, Pékin.

Musées : Shanghaï Art Museum, 87 oeuvres ; Art Museum of China, Pékin, 62 oeuvres ; Singapore Art Museum, 113 oeuvres ; Hong-Kong Museum, 5 oeuvres.