Fiche de présentation

VASSILIEFF, Marie
née le 12 février 1884 à Smolensk, Russie ; 1902, études de médecine ; 1903, Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg ; 1905, arrive à Paris ; étudie avec Matisse*; 1910, crée à Montparnasse* l'Académie russe dont elle est directrice ; 1912, l'académie Vassilieff; rendez-vous artistique et littéraire ; 1914, s'engage comme ambulancière dans l'armée française ; 1915, ouvre une cantine pour les artistes ; 1917-1919, ayant reçu Lénine et Trotski, elle est placée en résidence surveillée comme suite au traité de Brest-Litovsk ; 1938-1946, vit à Cagnes-sur-Mer ; 1953, dans la maison de retraite pour artistes à Nogent ; 1957, y meurt le 14 mai ; 2007, partie de son atelier est dispersée par Me Rouillac à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : Elle connaît bien des genres entremêlés, mais, dès 1908, elle ressortit principalement au cubisme* et à ses avatars : elle met à nu les arêtes des figures et des objets, sans les triturer, ou, au contraire, en leur insufflant un mouvement léger, et c'est le cubo-futurisme*, Port d'Espagne, (ca. 1913) ou Petite fille au chat, (ca.1915). La même année, ses paysages d'Espagne sont synthétiques. De 1918 à 1920, elle se ménage une transition entre cubisme* et expressionnisme*; elle retrouve sa Russie natale dans une parenté avec Chagall* mais Maurice Denis* n'est pas loin dans Jeune homme auréolé devant un crucifix, (1932). Lorsqu'elle anticipe le trait raide du futur Buffet*, La Cène, (1950), c'est encore d'une suite du cubisme qu'il s'agit, tout comme dans Autoportrait, (s. d. - mais tardif -, Fonds de la ville de Paris), la femme, assise à sa table, ses yeux bleus cerclés de lunettes, sous un béret alpin, fixe le spectateur au milieu précis de ses fétiches rangés ou dans Nativité, (1950), d'une raideur toute byzantine, comme Effigie d'un moine, (1950). Mais il y a deux manières qui en sont éloignées. Celle, toute de douceur de teintes assourdies et de traits, de Normande, (1922) à Ève (1933), qui évoque la délicatesse de Klee*. Et les compositions toujours figuratives, sur feuilles de métal, d'Enfants aux oiseaux, (1922) à Icône, (1942), qui snt proches de l'Art déco*, comme l'un de ses collages, Pierrot et le musicien, (1933). Sans compter ses compositions de fleurs, modernisant le XVIIe flamand, correspondant, semble-t-il, à une période mystique.
Sculptrice, elle crée en 1920 , avec l'aide du couturier Paul Poiret, des poupées, portraits de personnalités. ainsi que des personnages en fil de fer revêtu de fil plastique.
Elle est décoratrice de théâtre. Elle dessine des meubles.
Expositions : 1908, Saint-Pétrsbourg (G); 1910, Salon d'Automne, Paris; 1915, Saint-Pétersbourg (G); New York; 1921, Whitechapel Art Gallery, Londres (G); 1969, Huppel, Paris, (P).
Rétrospective : 1957, Jeanne Castel, Paris; 1998, musée de Montparnasse, Paris.
Lieux publics : 1927, deux colonnes de La Coupole, à Motparnasse.