Fiche de présentation

TYSZBLAT, Michel

né en 1936 à Paris, France; 1956, atelier d'André Lhote* ; 1960, Robert Lapoujade* ; 1968-1970, peintre-conseil en asile psychiatrique; 1982, enseigne dans l' Ecole d'architecture de Versailles ; 2013, meurt le 27 novembre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Une brève période d'abstraction* expressionniste, pour commencer. A compter de 1966, son vocabulaire est arrêté et part de la réalité. Une réalité qui crée des formes nouvelles, et les jette en tourbillon sur la toile qu'il faut décrypter.Fonds clairs, pastels, roses, beiges, gris souris, parme, et géométries sui generis aux mêmes couleurs plus affirmées,Sans titre,(1966). Il y a des cubes, des échelles, des cadres vides, des ocelles, quand, brusquement, on se trouve dans le monde des écrans de télévision prolongés en cône comme les ordinateurs de la fin du XXème siècle, Le Délire, (1967). Sa Série de jouets,(1968) hésite encore devant le parti qu'il va prendre, abstraction* ou figuration. Encre, (1973), tranche parce que les pièces de mécanique de couleurs tendres, se détachent sur fond noir, Moteur, (1973), avec un engin qui suggère une bouche de canon et encore,Tennis, (1988). Il revient à la luminosité pour ses appareils imaginaires, traités n teintes franches et adoucies, En 1984, il rend hommage à Breughel l'ancien, en reproduisant fidèlement Les Chasseurs dans la neige, ou La Chute d'Icare, non sans les doter de ses formes propres d'un chromatisme complice, qui emplissent ls ciels d'engins fabuleux. Il glisse la réalité immédiatement lisible avec des promeneurs,Sans titre,(1984), ou des ouvriers de chantier,Rue St Martin,(1985), avec l'esquisse de maisons en fer-blanc saumon. Il reprend ses tuyauteries, tubulures, cylindres, écrous énormes, cornets acoustiques, soupapes, tableaux de bord, hélices, spots, aspirateurs de fantaisie, parents pauvres de l'univers informatique qui débute, articulés de manière fantastique. Au début des années 1990 s'opère une furtive évolution, les aplats le cèdent à un glissement du pinceau pour des chevelures dans le vent, Absinthe, (1992) ou Portrait, (1993), sur fonds noirs. Ce glissement est à l'origine d'une transformation de la composition qui se complexifie. Les formes sont striées de bandes colorées comme pour en rendre plus laborieux la décryptage, Figures, (1995) ou Sarabande, (2002). Il se reprend et revient à ses formes personnelles, détachées sur fond tendre ou sur fond noir, Spectacle, (2004), de mécaniques, elles sont végétales, animales, exotiques, engins de transport, avions ou vélos, palmiers, église à bulbe et, dans une tranche, comme voulant pénétrer dans la toile, une demi figure en pied. Toujours la métamorphose.

Expositions : 1963, Dumay Paris (P) ; 1969, Musée de Verviers, Belgique (P) ; 1971, 1980, gal. de Seine, Paris (P) ; 1999, Thessa Herold et Bruno Delarue, Paris (P).

Rétrospective : 2001, Centre Noroît, Arras; 2005, Villa Tamaris, La-Seyne-sur-Mer.