Fiche de présentation

TREMLETT, David

né en 1945 à St.Austell, Cornouailles, Angleterre, Royaume-Uni ; 1964, voyage en Inde ; 1966-1969, Royal College of Art, Londres  ; 1969, enseigne à Leicester School of Art ; 1971, voyage en Australie, premier d'une itinérance en >Afrique, en Alaska... 

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il commence, en 1968, par du conceptualisme* à base photographique, Tre, Pol, Pen, St. (1973, ACC). Il montre aussi, réalisés entre 1972 et 1978, des " carnets de voyages " où un dessin, quelque ligne ondulée croisant une droite brisée, lui rappelle tel déplacement lointain, Staring at the Sky and Watching they Dart and Fly, (1977, MAMStE); ce peuvent être aussi bien de banales photographies que les " wall-drawings " commencées en 1969 ; il s'agit là d'environnements*, d'interventions éphémères, peints pour la durée d'une exposition. Eu égard à l'épaisseur du pastel employé et posé à la main, à compter de 1978, au Malawi, il préfère parler de sculpture. Tons rompus ocre sur noir et noir sur gris-bleu et poutres strictes séparées de leur fond par un mince filet blanc,
 De la même venue, Trois Cercles, (1988) et Mark Way, (1989, MUKHA), jusqu'en 1995. Dans le genre baroque de land artist*, il transforme un arbre en l'enserrant dans un faisceau de colonnes faites de cartons de bière empilés, Sculpture, Malawi, (1976, Balaka), ou abandonnant la géométrie stricte pour des peintures murales de boules échevelées, Drawing for an Unknown Wall, (1999, 2001); c'est la face baroque de ces murals classiques. Une longue série (1989-1990) pourrait relever du lettrisme* : en quinze tableaux juxtaposés, totalisant 200 x 1,60 m, il montre une typographie compacte, sculpturale, d'un bandeau de lettres se détachant ton sur ton par un liseré blanc ; géométrisées, pochoirs, regroupées en fleur, s'entrechoquant pour se repousser, (2010). Chaque " mot " est l'abréviation du nom d'une contrée et garde sa propre signification, ASK pour Alaska, CUT pour Calcutta. Cette matière, il l'emploie depuis 1984, Coelo, triptyque avec un ovale dans sonpanneau central entouré de deux volets barrés d'une poutre, gris sur gris. Lorsque le graphisme se fait simple enchaînement de traits cursifs en sept lignes de 30 cm, on dispose d'une " écriture " qui domine l'homme (1995). Il est aussi l'auteur de diverss oeuvres, comme ces grands collages de 1984 à 1990, montrant ou occultant à coups de brosse informels une gravure ancienne ainsi mise en exergue ou des pièces architecturales horizontales se détachant, marron sur noir, comme des linteaux à biseaux, Mexico III, (1984), MNAM). Comme aussi cette série de Tableaux géométriques en réserve sur un mur sombre à cimaise, (1992).
Ce goût pour la géométrie le ramène à ses wall-drawings de 1980 à 2007. En 2000, il travaille avec Alan Charlton*, et c'est la rencontre du rigoureux éphémère avec le radical permanent. Des ronds et carrés bordés d'une bande noire sont remplis de géométries tronquées, peintures au pastel à même le mur, éphémères toujours,  (2008). Il crée des vitraux géométriques, de couleurs chaudes et contenues, brun, jaunes, orangés, (2011).

Expositions : 1969, Gralowski, Londres (P) ; 1976, 2000, Durand-Dessert, Paris, (P) ; 2007, 2011, Jean Brolly, Paris, (P) ; 2010, Musée d'art moderne et d'art contemporain, Nice et Kunsthalle, Hambourg, (P) ; 2008, Chapelle N-D. des Fleurs, Moustoir-Remungol, Morbihan.

Rétrospective : 2006, Musée de Grenoble.

Lieux publics : Vitraux de l'église de Villeneuve-la-Grande, Aube, (2005) et de la Chapelle N-D. des Fleurs, Moustoir-Remungol, Morbihan, (2011).