Fiche de présentation

SUGAI, Kumi

né le 13 mars 1919 à Kobé, Japon; 1933, Beaux-Arts d'Osaka; 1937-1945, graphiste publicitaire; 1952, académie de la Grande Chaumière* à Paris chez Goerg*; vit à Montparnasse*; 1967, victime d'un accident d voiture, recourt à des assistants; 1969-1978, vit au Japon; 1996, meurt le 14 mai à Kobe.signature ; double, superposé, chinois sur latin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Créateur de signes, interprète de l'univers, il reflète dans ses compositions les archétypes religieux orintaux et les forces cosmiques, Le Visage, (1956). Il va de l'évocation Route nationale (1964), double bande sur ondulation géométrique, à une abstraction* géométrique, en 1960, flamboyante de couleurs primaires. Menant le spectateur à un sorte d'unité transcendantale, Porte du diable, (1962). Son Soleil bleu (1968), ovales de lignes ondulantes, qui titille la rétine comme l'op art*. De 1971 à 1979, le cercle rouge est omniprésent, entouré de formes, carrés ou bandes, replies de traits noirs et blancs qui palpitent comme une peinture cinétique (voir Cinétisme). En 1979-1980, ce sont dans des toiles blanches circulaires, des hexagones ou des dodécagones en rouge, noir et blanc qui semblent tourner lentement, comme la roued'Açoka. Si l'on regarde Type 976, (1976), on saisit, parce qu'il l'explicite, que toutes les déclinaisons dans ses grandes toiles lui sont suggérées par les différents éléments de la voiture de course. En 1988-1994, il trace des doubles S superpsés, contenant toute une variation de géométries; tantôt ce sont des quarts de cercle qui se nichent dans les boucles, tantôt des triangles de gris irréguliers, tantôt encore un éventail ouvert de traits, principalement de noirs, blancs et rouges, avec unnuage de bleu, comme on parle d'un nuage de lait dans un thé. De temps à autre, aussi bien en 1981 qu'en 1989, il peint des oeuvres plus complexes, géométries rectilignes mêlées aux arrondis, répétition d'un même motif, séparé l'un de l'autre sur la toile lanche et forçant le regard à se disperser, comme de 1985 à 1990, il lui arrive de traiter une partie dans ses compositions géométriques d'un pinceau non plus lisse, mais emportant une certaine épaisseur de matière. Il est aussi sculpteur, de toton oblong de parties sexuelles mâles stylisées, voire d'un simple tabouret souillé de pâtés de couleurs, très pop (voir Pop art) et lithographe.

Expositions : 1953, salon d'Automne, Paris; 1954, Craven, Paris (P); 1957, Kootz, New York (P); 1958, palais des Beaux-Arts, Bruxlles (P); 2000, Denise René, Paris (P).

Rétrospective : 1963, Kestner-Gesellschaft, Hanovre; 1967, Seibu, Tokyo; 1984, musée Ohara Kurashiki.