Fiche de présentation

SOULIÉ, Tony

né le 9 décembre 1955 à Paris, France ; metteur enscène, acrobate, etc.; 1971, Arts appliqués de Paris ; 1976, Beaux-Arts de Paris ; vit à Paris

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : C'est d'abord un peintre de la nuit. Un voile nocturne, piqué d'étoiles en constellations à la scansion régulière, se déchire sur un au-delà marron sombr, Sans titre, (1990, BNPN), des cercles ébauchés en feu volcanique, les déchirures bleues des abysses, les ocelles qui courent parfois sur les lagons, les nénuphars de laque sur les étangs, Flowers, (2002) ; et ce triangle marron, à la manère du continent africain cerclé en son sommet comme une ceinture de chasteté, ou des taches qui s'apparentent à la guitare ou à la balalaïka, tout empesées de vernis colorés. Univers tour à tour cendreux et glacé, sur une toile sobrement occupée ou envahe par un ample graphisme tourmenté, qui révèle l'or de la nuit et de très anciens signes, des archétypes.
Devenant figuratif, il applique ses alchimies éclaircies, sur des photos de paysages, assez vides en soi, New York, (2004), qu'il pare de rideaux de couleur, noirn vert-eau, rouge-sang ou jaune paille, ou Hong Kong, (2005), perdu au loin. Il peint aussi des silhouettes de statues nègres sur du papier cristal tendu sur châssis, ou les mêmes, sur d'amples taches de vernis sur métal. La couleur éclate sur fond uni modulé au grattage avec des laisses de vernis et des salissures ; s'y posent des objets familiers grandis et transformés par l'ampleur du geste noir, bouilloire, bracelet africain, poteries, ou simple répétition d'une forme ovoïde. Ses souillures sont sans rédemption.
À la fin des années 90, il montre des oeuvres à double niveau : au fond une photographie floue en noir et blanc, et en avant sur un écran sérigraphique tendu sur le caisson, des scellés de taches de couleurs ; au pied, une sculpture non-figurative* en verre soufflé. Toujours sur photo presqu'imperceptible, il fait éclater le rouge, le jaune, le noir en paillons se déployant en fleurs déhiscentes à la brillance vernissée ; en larges traces horizontales d'abstraction lyrique*, (2008).
La Photo-peinture réalise l'osmose à ce point qu'il est difficile de distinguer ce qui relève de chaque technique, A Nasazi, (2012).
Il est aussi l'auteur de nombreuses installations* éphémères entre 1984 et 1988, dans le désert du Hoggar ou sur des volcans et il a peint une voile pour le Tour du Monde 1989.

Expositions : 1977, Centre culturel de Troyes ; 1977, Haut-Pavé, Paris, (P) ; 1986, 1991, Françoise Palluel, Paris (P) ; 1996, 2012, Protée, Paris, (P).

Rétrospective : 2007, Palais Synodal, Sens.

Lieux publics : Peinture murale figurative, felouque et figure, sur le retour de la façade du 255 rue de Bercy, Paris 12e, (2000).