Fiche de présentation

SCHÖNBERG, Arnold ( Arnold Schoenberg, dit )

né le 13 septembre 1874 à Vienne, Autriche ; 1882, commence ses études musicales ; 1898, se convertit au protestantisme ; 1905, rencontre Richard Gerstl* qui l'initie à la peinture ; invente la musique atonique, dodécaphonique, sérielle ; 1908-1911, peint et ne revient ensuite que rarement au pinceau ; 1910-1926, enseigne la musique à l'académie des arts, Berlin ; 1933, est révoqué par les nazis; se reconvertit au judaïsme et gagne les États-Unis ; 1934, s'établit à Los Angeles ; 1935-1944, enseigne et dirige le département musical de l'University of South California ; 1941, naturalisé américain il modifie son nom en Schönberg; 1951, meurt le 13 juillet à Los Angeles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Le meilleur de cette courte carrière de peintre se situe lorsqu'il quitte le visage pour se focaliser sur les yeux. Il rappelle alors le fantastique d'Odilon Redon, auquel vient s'ajouter le tragique, d'un expressionnisme* à la Munch* ; on est à époque du Blaue Reiter*;  Le Regard rouge, (1910, coll. Laurence Schoenberg, Los Angeles) halluciné, ou médiatif, (1910, s. d.). Haas, (1910), dirigeant l'orchestre qui reste hors champ. On soupçonnait le drame dans la série longue des Autoportrait, (1910-1925, coll. Laurence Schoenberg), frontaux, au regard perçant, avec cependant une certaine fixité de lecteur de téléprompteur : il commence à peindre après le suicide de son ami Gerstl, se regardant dans un miroir. Il peint généralement sur petits formats, dans une gamme limitée, multipliant les teintes qui, par ombre et lumière, lui permettent de rejoindre l' explicite dans ses quelques paysages. Ce qu'il domine le mieux, c'est la plume ou le dessin qui ne réclament pas autant de savoir technique que l'huile. Il peint également des portraits, d'une façon maladroite qui l'apparente aux naïfs*, Mathilde Schoenberg (s. d., HMSW), et un exceptionnel portrait en pied d'Alban Berg, (s. d., ibid.).
Son œuvre peint compte quelque 65 toiles et quelque 200 dessins.

Expositions : 1910, Heller, Vienne, (P) ; 1911, Blaue Reiter, Munich, (G) ; 1986, Paris-Vienne, Centre Pompidou, Paris, (G) ; 2010, Les Abattoirs, Toulouse, (P).

Rétrospective : 1995, Musée d'Art moderne de la ville, Paris (P).

Citation(s) : Il a dit :
- Je transpose la musique en formes et en couleurs, c'est tout.
On a dit :
- La peinture de Schoenberg, j'aimerais l'appeler la peinture du seulement.    (Kandinsky).
- Sa peinture est celle d'un enfant qui vieillit ou d'un adulte qui peint comme un enfant. [...] Il y a des milliers de gens qui font ces mêmes tentatives ; on ne les connaît pas car ils ne sont pas des génies dans d'autres disciplines  (Sarkis).

Archives : Fondation : les archives, parmi lesquelles 200 toiles, sont transférées de l'université de Caroline du Sud, Los Angeles au palais Fanto, Schwarzenbergstrasse, Vienne, en 1998.