Fiche de présentation

SARIAN, Martiros

né le 28 février (ou le 6 février du calendrier julien) 1880 à Nakhitchevan, Azerbaïdjan, d'origine arménienne ; 1897-1904, école de peinture, sculpture, architecture, Moscou ; 1910-1913, séjourne en Iran ; 1915, s'installe à Tiflis ; 1917, y enseigne ; 1919, crée le musée ethnographque arménien à Rostov-sur-le-Don ; 1919, 1921, prend en charge le musée national d'Arménie à Erevan ; 1926-1928, séjourne à Paris ; 1972, meurt le 5 mai à Erevan.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Symboliste à ses débuts, faisant la jonction avec Die Brücke*, Iris, (1903,musée Sarian) ou Près du grenadier, (1907, GTM), ou Hyènes, (1909, MRL) aux touches nettement distinctes qui pourrait être signé Gontcharova* et qu'il conserve dans Près de la mer, (1908, musée Sarian), cubo-futuriste*, comme Autoportrait, (1909, GTM). Les Marchands orientaux, (1910, gal. nationale, Erevan), est influencé par Matisse*, comme Les Dattiers, (1911, ibid.). Il bifurque, cherche une modernité propre, la trouve en prenant ses distances avec la réalité, en schématisant, Chaleur d'été, chien courant, (1909, musée Sarian), Portrait d'une iranienne, (1910, gal. nationale, Erevan,), réduit à quelques lignes une fois encore matissiennes, mais outrageusement découpées ou inversant l'échelle de grandeur, femme jouant du luth confrontée à une nature morte de fruits séparés et de dimension supérieure, Femme avec un tar, (1915, ibid). Désert en Egypte, (1911, ibid), ou Les Montagnes, (1923, GTM) sont composés de plans strictement découpés aux ombres colorées, tranchantes. Le Portrait d'Alexandre Tsatourian, (1915, gal. nationale Erevan), réaliste sans vérisme* mais tributaire du cubisme* voire de l'orphisme* pour le décor de papier peint. Dans les années 1930, il cède parfois au réalisme socialiste*. Ses compositions saturées de couleurs, nourries de la vie quotidienne en Arménie, tranchent néanmoins avec la servilité figurative conventionnelle, Construction d'un pont, (1933, gal. nationale, Erevan). Il échappe à l'un comme à l'autre, Le Verger de pommiers, (1937), dans une perspective visant à l'absrtraction sans y atteindre.
L'oeuvre compte plus de 3000 numéros).

Expositions : 1904, La Rose écarlate,Saratov, (G) ; 1907, La Rose bleue, Moscou ; 1911, exposition internationale d'art moderne, Rome ; 1912, Impressionnistes, Londres (G) ; 1928, Girard, Paris, (P) ; 2005, La Russie à l'avant-garde, Palais des Beaux-arts, Bruxelles, (G) ; 2007, Peintures en Arménie, Petit Palais, Paris, (G).

Musées : Musée Sarian, Erevan.