Fiche de présentation

RYMAN, Robert

né en 1930 à Nashville, Tennessee, États-Unis d'Amérique ; 1948-1949 Institut polytechnique du Tennessee ; 1949-1950, George Peabody College of Teachers ; 1950, s'installe à New York ; 1950-1952, sert dans l'armée;  1953-1961, gardien au Modern Art Museum de New York, pour vivre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Un format, le carré; un pigment, le blanc. Suivent des variations techniques : le support peut aller du papier à l'acier, en passant par la toile ou le plastique; le coup de pinceau, horizontal ou vertical, simple ou superposé, ordinaire ou ourlé peut, suprême audace, laisser apparaître un support beige ou bleu, Untitled, (1970) sur fibre de verre et papier cristal. Bref, le colourfield* plus encore que le minimalisme*, car l'expressionnisme* de la touche reste souvent présent avec ses très légers reliefs, et ses bords de toile laissés écrus, Chapter I, (1981, MNAM), Critérion I, (1976), et Midland I, (1976, MNAM). Il peint au graphite et pastel sur plexiglas ajoutant quatre rivets en acier pour donner l'illusion d'une bâche, Untitled, (1976, MoMA). Il démontre que, n'usant que d'une forme et d'une couleur, on peut varier largement sinon à l'infini. Les boucles les plus travaillées que sous-tendent de très légères allusions de couleurs qui s'avèrent des faire-valoir, la manière lissée qui ne laisse plus apparaître que les traces poncées du pinceau, ou au contraire, l'application de la matière de manière fruste comme un crépi provençal. Toutes ces investigations se jouent des années, il les manie l'une après l'autre selon l'humeur. D'autres trouvailles sont plus datées, comme ces bandes égales superposées ont l'imprégnation plus ou moins forte de la couleur sur la toile donne un damier, Windsor, (1965, FPV et 1966, WAC) ou, à compter de la fin des années 60, l'apparition des attaches, vis, traces de ruban adhésif, comme partie intégrante de l'oeuvre.  Il lui arrive de transgresser le carré intégral, Journal, (1983, BOM), avec son carré légèrement plié par le milieu ou, en 1989, en le coupant de diagonales et le blanc est accusé par des plages grises. Au départ, en 1958, lorsqu'il se cherche, il use du rectangle vertical irrégulièrement couvert de plages de couleurs pâles avec accroc de couleur sombre et la signature rouge en plein milieu, intégrée comme élément déterminant. Reinhardt* le précède dans la radicalité qui, à compter de 1951, n'use plus que du noir, et à compter de 1960 que du carré. Rauschenberg*, en 1951, montre des toiles blanches unies.

Expositions : 1967, Bianchini, New York ; 1969, Yvon Lambert, Paris.

Rétrospective : 1981, Musée national d'art moderne, Paris ; 1991, Espace Renn, Paris.

Citation(s) : Il a dit :
- Le blanc est la serer d'autres éléments de la peinture.