Fiche de présentation

REINHARDT, Ad

né le 24 décembre 1913 à Buffalo, Éat de New York, États-Unis d'Amérique; 1931-1935, histoire de l'art à Columbia University, New York; 1936-1937, Académie nationale de design; 1944-1945, photographe de guerre de la marine américaine; 1944-1947, caricaturiste pour un journal new-yorkais; 145-1951, Beaux-Arts de l'université de New York; 1947, enseigne dans de nombreuses écoles et universités; 1967, meurt le 30 août à New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : À ne considérer que sa dernière période, celle du minimalisme*, il faudrait conclure que celui que l'on asurnommé " le moine noir " n'a, de 1952 à 1967, peint qu'un seul tableau, de multiples fois, les fameux Black Paintings, décrits par lui-même : " Peinture abstraite (1960), 1,50 x 1,50 m, huile sur toile. Une toile carrée (neutre, sans fome), d'un mètre cinquante de large, d'un mètre cinquante de haut, de la taille d'un homme, de la largeur des bras ouverts d'un homme (ni grande, ni petite, sans taille), à triple section (pas de composition), à une forme horizontale niant une forme verticle (sans forme, sans haut ni bas, sans direction) à trois couleurs (plus ou moins) sombres (sans lumière) et non contrastantes (sans couleurs), à la touche de pinceau retouchée pour effacer la touche du pinceau, à la surface mate, plane, peinte à main leve (sans vernis, sans texture, non linéaire, sans contour net - hard edge -, sans contour flou, ne réfléchissant pas l'entourage - une peinture pure, abstraite, non-objective, atemporelle, sans espace, sans changement, sans référence à autre chose, désintéessée - un objet conscient de lui-même (rien d'inconscient), idéal, transcendant, oublieux de tout ce qui n'est pas d'anti-art). " Mais cette peinture est un aboutissement qui lui fait dire : " Je suis tout juste en train de peindre les derniers tableaux qe l'on puisse peindre. " D'un point de vue esthétique, voire technique. Mais il croit qu'ils peuvent conduire à une expérience mystique par la contemplation d'un objet qu'il n'hésite pas exalter au travers de sa fragilité lorsqu'il note : " La peinture quite l'atelier comme un objet d'art pur, abstrait, non-objectif et il y revient chargé des expériences de la vie quotidienne, portant les égratignures et les stigmates de son martyr. " On peut voir un exemplaire de " ce " tableau au MNAM,, Ultimate Paining, N 6 (1960), au MOMA, au Whitney, etc., et l'on s'aperçoit, si on prend le temps de l' examiner, que l'oeil peut capter nuances et formes faites d'horizontales et de verticales. Il a connu une carrière antérieure, étroitement familière avec l'écol américaine, dont il fut un des pionniers en choisissant la non-figuration* dès la fin des années trente, alors qu'elle n'y régnera réellement qu'après guerre. Ce sont d'abord des imbrications de rectangles tantôt (1938) superposés, tantôt (1948) se tenailant les unes les autres, Number 111 (1949, MOMA), Number 5, Red Wall (1952, CORC), en camaïeu l'un gris-bleu, l'autre rouge; des géométries hautement multicolores projetées sur la toile par un kaléidoscope (1939); puis viennent des abstactions légères, des mouchetages de plumeaux comme on en trouve dans l'école de Seattle* (1947). Plus surprenant, il n'a cessé de 1940 à sa mort de produire des dessins satiriques dont l'un représente un bourgeois s'exclamant devant une toile abstraite " h, ah qu'est ce que cela représente? " et la peinture de pointer un bras " Et qu'est-ce que vous représentez? ". À compter de 1950, s'amorce le style particulier auquel s'attache son nom : quand Rothko* sépare ses pans de couleurs horizontalement, quand Neman* les sépare verticalement, Reinhardt choisit de les disposer en forme de croix : c'est le retour à une géométrie solide, charpentée, parfois proche, à cause de la vibration de la couleur, de l'op art*, Abstract Painting (1951-1952, Tate). La pemière toile noire apparaît en 1951; puis des monochromes de couleurs, avec une légère variation du bleu ou du rouge, de carré en carré.

Expositions : 1943, Columbia University, New York (P); 1960, Iris Clert, Paris (P).

Rétrospective : 1967, Musée juif, New York; 1973, Grand Palais, Paris.

Citation(s) : On a dit : "-Si toutes les étoiles disparaissaient et mouraient/J'apprendrais à regarder un ciel vide/Et à trouver so noir absolu sublime/Même si cela me prend du temps " (Wysthan-Hugh Auden).