Fiche de présentation

PALADINO, Mimmo ( Domenic Paladino, dit )

né le 18 décembre 1948 à Paduli, près de Bénévent, Campanie, Italie ; 1964, découvre le travail de Claes Oldenburg* à la Biennale de Venise ; 1964-1968, lycée artistique de Bénévent ;1970, il se consacre exclusivement au dessin ; 1977, commence à peindre ; 1999, membre honoraire de la Royal Academy ; vit à Milan et à Paduli.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1978 à 1980 ses toiles sont monochromes-primaires, et il y fixe des masques ou des objets géométriques,(1979),  il est assimilé ensuite, par son inventeur, à la trans-avant-garde*. Il hiératise les attitudes, à la Giotto, il donne à ses visages triangulaires l'impassibilité des masques Dan, il mêle hardiment les genres et les techniques; bref, il sacralise. Ses figures sont entourées de géométries et de bestiaire, peints en touches parallèles séparées, dans une palette sourde et grumeleuse. Il symbolise les situation en les simplifiant, dans un style de primitif-antique : une tête couchée, des barreaux suggérés, et la végétation contenue dans un univers au dehors, suggèrent le camp de concentration. Les silhouettes en à-plats vifs ou de simples contours, l'ovale vertial comme la germination appartiennent à ses repères : plantes effilées, dégénérées qui tendent, dans ou sur la toile, leur ramification de rares feuilles maladives ou réseau des artères et des veines. Le pain est inséré dans une toile grillagée de lignes allusives à une table, Sans titre, (1988, FNAC). Il réinvente le polyptyque dans des tableaux doubles, le petit présentant un détail, fixé en avant du grand, comme pour résoudre la perspective par un décrochement matériel. Le mémorialiste rassemble sur des jetés carrés expressionnistes* les signes et objets d'une expédition, réalisant le tableau par le rassemblement, la synthèse, Corale, (1995), ou Sans titre, (1997). D'une veine différente, la série des Portes, (1988), au format unique de 245 x 187 cm, recourt à la peinture, à la sculpture : telle est argentée, telle misérabiliste, telle brûlée, telle plâtrée, telle incrustée de têtes; il reprend, en bois et en toile, la tradition des grandes portes massives, en bronze, des cathédrales, pesantes, austères et parlantes. Le sculpteur traditionnel retrouve le hiératisme raide des oeuvres pré-grecques.
À la fin des années 1990, il renoue avec ses personnages mannequins, plus raides que jamais, au visage toujours énigmatique, posés au centre d'une croix suisse dont chaque carré est recouvert de motifs non-figuratifs*, plutôt lyriques, jamais décoratifs., ou posé su socle entouré de cercles,Compositions (1993).
Il est encore sculpteur, en acier soudé peint, d'une sphère de polyèdres triangulaires aigus dont une des pointes porte une tête en argent. Avec Elmo,(1999, MNAM), il joue de l'efffet surprise de la surdimension en posant au sol un heaume devenu sculpleure énigmatique. Il met à trois dimensions son anthropomorphe apode et le transperce de branches d'arbres, (2007).
Il est aussi graveur et mosaïste;

Expositions : 1978, Nuovi Strumenti, Brescia, (P)  ; 1979, Maria Goodman, New York ; 1980, Biennale de Venise ; 1985, de Paris ; 1987, Thaddaeus Roppac, Salzbourg, (P) ; 1994, gal. nationale des Beaux-arts, Pekin ; 1995, ttriple exposition à Naples ;1999, 2007, Thaddaeus Ropac, Paris, (P).

Rétrospective : 1985, Lenbachhaus, Munich ; 2003, Centre Luigi Pecci, Prato.

Lieux publics : 199, Hortus,Université de Benevento ; 1995, Montagne de sel, Place du Plébiscite, Nantes ; 1999, Station de metro, Naples.

Bibliographie(s) : Enzo di Martino, Oeuvre gravé, 1974-2001, XXIe siècle, Paris 2003.