Fiche de présentation

MOSER, Wilfrid
né le 10 juin 1914 à Zurich, Suisse ; passe sa jeunesse à Venise ; 1930-1931, séjourne à Paris ; 1934-1939, en Espagne et au Maroc ; 1945, s'installe à Paris ; Académies André-Lhote* et Fernand-Léger*; 1997, meurt le 19 décembre à Zurich.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : De 1938, Chez Bladinaux, à L'Hôtel, (1950), il donne de petits formats, figuratifs, denses et obscurs tout en se dirigeant dès 1945 vers l'abstraction* et l'éclaircissement, Tachiste* à compter de 1950 . De 1960 et jusqu'en 1977, il réalise des collages et assemblages de bois et des sculptures polychromes. En peinture, il est une sorte d'expressionniste* de tohu-bohu, mêlant les traits droits aux courbes en pelotes, dans une furie de peinture aux couleurs contenues, révélant toujours la réalité à laquelle il se réfère, par une image ou un titre incorporé, Mouton-Duvernet, (1965), grand brouillard coloré. Il est aussi plus structuré avec des échelles et des lattis. On déchiffre le titre, on imagine la forme; ainsi des pièces de boeuf qui ne disent pas leur nom dans Eurylochos, (1962), un cheval de Troie dans La montagne blanche, (1985). Lorsqu'il est non-figuratif, plus rarement, c'est par le truchement de longues bandes d'algues que l'on retrouve à vingt ans de distance, Tempé, (1963), en gris et vert, ou Combat des Graouis, (1988), en gris et vieux-rose. Cela ne l'empêche pas de retrouver explicitement la réalité, prise dans le minéral des carrières de marbre, des routes de moyenne-montagne, La Clé de l'abîme, (1975), dans le végétal avec le croisement de branches dépouillées par l'hiver, Troncs, (1980) voire dans les matériaux des villes, Les Cageots de la Méduse, (1976, ou Les Pavés, (1982), et parfois sur un fond photographique, Urbanomouth, (1971). Il va et vient entre représentation, abstraction, non-figuration dans une manière expressionniste sinon simplement expressive.
Expositions : 1951, Blanche, Stockholm, (G) ; 1951, Salon d'Octobre, Paris, (G) ; 1953, Haaken, Oslo, (P) ; 1954, 2008, Jeanne Bucher, Paris, (P) ; 1956, Kunsthalle, Bâle, (G).
Rétrospective : 1970, Kunsthaus, Zurich.