Fiche de présentation

MORTENSEN, Richard

né le 23 octobre 1910 à Copenhague, Danemark ; 1930-1932, Académie royale de Copenhague ; 1932, fréquente au Bauhaus*, à Berlin ; 1947-1965, vit à Paris ; 1965, retourne au Danemark où il enseigne à l'École des Beaux-arts de Copenhague ; 1993, meurt le 6 janvier à Roskilde.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1933, un Autoportrait, fauve en très gros plan (KAa). Puis il oscille entre l'abstraction* géométrique faite du croisement des lignes d'un compas, Peinture sur des vers d 'Éluard, (1935, ibid), Opus 9, n° 18, (ibid), le surréalisme* abstrait, Composition surréaliste, (1935, Kal) ou Vol sur la nature, (1940, Kal), ou encore l'abstraction lyrico-géométrique, Portrait du printemps, (1943 KSil).
De 1942 à 1945, il exploite la mythologie nordique dans des toiles figuratives largement expressionnistes*, Images de troll, (1942, Louis), Scène d'offrande-jour, (1945, KSil). L'année 1950, Opus, rade de Toulon, ou Les Délices ripolinés, il trace des lignes noires se croisant comme des tiges de fil de fer formant grillage destiné à protéger quelque couleur accessoire ; et encore avec des lignes  devenues de couleur, A la Mousique, (1954). 
Mortensen-le-grand voit le jour en 1955, Eure, (1955, MNAM). Il manie dès lors l'abstraction géométrique dans toute son ampleur, dans toute sa rigueur, dans toute sa couleur, Calvados, (1955), Sud, (1956, Louis), dans un style d'éventail de triangles aigus aux couleurs vives, séparés par un trait noir, proche de son contemporain Baertling*;  Opus Rouen, (1956), se développe sur 7 m. de long et suggère un paravent aux multiples feuilles grâce aux diagonales ; il  introduit la troisième dimension en coupant les grands plans verticaux de plans horizontaux, Evisa, (1960, Louis), April, (1975, KAa). On dirait parfois un travail de papiers pliés. Mais en même temps Coeur de taureau, (1957), suggère un globe terrestre avec la forme des Amériques, répétées, en jaune, bordé de rouge à l'est, de noir à l'ouest. Des formes flottantes, apparaissent,  bordées de noir ou de carmin, Rue N-D. des Champs, (1958) avec de très lointaine allusion à Léger*, ou Sans titre, (1960). Les suites exprimant les saisons, ou l'heure du jour, ou l'orientation expriment à travers le déploiement des polygones la lumière spécifique. Et cependant, durant cette période, il fait montre de sobriété, déployant le simple zigzag d'un mètre en bois, ocre sur brun, Eure, (1958, MNAM). Triptyque pour la mort d'Aksel Larsens, (1972, Kal) marque un retour ténu vers le lyrisme d'un Soulages* ou d'un Kline*, mais les grands signes tracés en noir sur le papier blanc, collé sur une toile précédente que l'on soupçonne en transparence, lui appartiennent. Les Jours de la semaine, (1976, Kal), suite de six toiles aux couleurs chaudes et vives, aux plans variés articulés sur un point central de perspective. Il ne travaille pas par série et, la même année, on voit des approches assez différentes de l'univers géométrique, du simple jeté de tait allusif, aux formes déchirées verticales, bordées de noir ou de couleur, ou non, et aux géométries strictes (qui, en 1959, rencontrent, dans la pâleur, celles d'Herbin*).

Expositions : 1934, Linien, Copenhague, (P) ;  1947, Denise René, Paris, (G) et 1950, 2011, (P) ; 1948, Salon des Réalités nouvelles, Paris ;