Fiche de présentation

MONET, Claude

né en 1840 à Paris, France ; 1926, meurt à Giverny, Eure.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Impressionniste jusqu'en 1897 - il donne son nom au mouvement avec Impression, Soleil levant, (1872, musée Marmottan) -, il devient le précurseur de l'abstraction* lyrique, de la peinture gestuelle* ou de l'action painting* avec la série des Nymphéas, de 1899 à 1926, qui culmine avec Grandes Décorations, (1912-1926, de l'Orangerie, Paris). Parlement de Londres, (1905, Marmottan), n'est que striures verticales ^pour le bâtiment et horizontales pour la Tamise. Ces années correspondent au début de sa cataracte. Il supprime toute perspective pour immerger le spectateur dans un monde de plein air, de végétation et d'eau, jetant, au fur et à mesure que le temps passe, ses touches de manière spontanée, libre, sans référence apparente à la réalité dont elles constituent pourtant le vocabulaire, repris par de nombreux peintres contemporains et d'abord par Joan Mitchell*. Il peint sur une toile posée à 30 cm. du sol. À compter de 1915, il est abstrait et ses empâtements des Pont japonais, (1918-1924, musée Marmottan) annoncent ceux d'Eugène Leroy*. Deux toiles le mènent jusqu'à l'informalité, Maison vue du jardin aux roses, (1920-1922) à dominante chaude et La maison de Giverny vue du jardin aux roses, (1922-1924, ibid.), à dominante froide. L'oeuvre compte 2500 toiles et dessins.

Musées : Musée Marmottan, Paris, plus de 100 numéros dont Impression, Soleil levant, (1872) et les toiles préparatoires ou de détails pour Grandes décorations.

Citation(s) : On a dit :
- Claude Monet fait des choses égales aux plus belles choses qu'on ait jamais faites. Depuis, il a un système : c'est embêtant comme tous les systèmes. ( Maurice Barrès).
- On observe parfaitement ici (les Nymphéas), l'alternance créatrice de la cristallisation et de la dissociation, avec des bonds géniaux, vers le néant bleu, les morves d'azur de Rimbaud. Sur l'un des grands tableaux, au bord d'une trame de lumière, un bouquet de nénuphars bleus, , faisceau de rayons matériels. Un autre ne représente que le ciel avec ses nuages qui se reflètent dans l'eau d'une manière à donner le vertige. L'oeil pressent toute l'audace qu'il y a ici, le magistral exploit optique qu'est cette sublime décomposition, et les tourments qu'elle implique parmi des fleuves de ruisselante lumière. (Ernst Jünger, 16 juillet 1944).