Fiche de présentation

MEHEUT, Mathurin

né le 29 mai 1882 à Lamballe, Côtes-d'Armor, France ; 1898-1902, Beaux-arts de Rennes ; 1902, Arts décoratifs de Paris ; 1903-1904, service militaire ; 1912 enseigne à l'école Boulle ; 1914, voyage à Hawaï et au Japon ; 1914-1919, mobilisé est affecté au service topographique ; 1921, nommé peintre officiel de la Marine*; 1940-1944, enseigne aux Beaux-arts de Rennes ; 1945, directeur artistique de la 1manufacture de faiëncerie du Finistère ; 958, meurt le 22 février à Paris ; 2008, 2013, dispersions par Thierry & Lannon à Brest.
signatures : M M entourant une ancre, ou deux M en ogives gothiques dont un horizontal.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : En quelques coups de crayon, il croque une mise en page originale, une silhouette suggestive. Il puise sans fin dans le folklore breton, soit qu'il illustre Mon frère Yves de Loti, soit qu'il raconte par l'aquarelle les pardons, rehaussant le noir de quelques touches de couleurs vives çà et là, Le Printemps, les sardiniers, (1921, Musée de la Marine, Paris),  ou au contraire ne ménageant pas celles-ci, Le Pardon de N-D de la Joie à Penmarch, (s.d. musée Méheut, Lamballe). Sa matité s'apparente à celle de Vuillard*, les limites de ses sujets, aux Nabis, Ramasseuses de sel à Guérande, (1937, OR)S)-. Il rapporte de son voyage au Japon des aquarelles et quelques tableaux parmi lesquels un panneau Danseuses et biches sacrées Nara, (1914), dont l'huile est mêlée de poussières qui malgré la vivacité des rouges, donnent à la fois un aspect éteint et légèrement grumeleux.Faiêncier, il de la Femme aux roussettes, (1930), il crée en blanc uni une statuette de marinière.
Il s'inscrit dans la lignée de ceux qui savent dépasser le régionalisme. Une nature morte, Le Homard, (1921), La Cour de ferme, (ca. 1925), grouillement de picoreurs sur un fumier, tous plans confondus, accordant sa palette aux labeurs des travailleurs ou narrant leur divertissement de manière à peine moins éclairée, Les Communiants à Baden, (1940). D'imagination, il peint une série de jungles, dans les végétations agressives desquelles -cactus ou palétuviers- circulent des animaux sauvages.sans que la lumière du jour n'éclaire la touffeur.
Occasionnellement, de 1918 à 1950,  il sculpte, principalement pour la faïence, dans la manière ramassée de Kate Kollwitz*, L'Attente, (s.d.) ou tout en superpositions, Sirène, (1928), 
Il crée vitraux et vaisselle, L'Huitrière, Liile, (1940), carton pour les Gobelins, La Mer, (1939).

Expositions : 1906, Salon des Artistes français, Paris; 1913, Musée des Arts décoratifs, Paris, (P); 1923, San Francisco, (P); 1955, Bernheim-Jeune, Paris, (P).

Rétrospective : 2013, Musée de la Marine, Paris

Musées : Musée Mathurin-Méheut, Maison du Bourreau, Lamballe.

Lieux publics : Vill Le Caruhel, Etables-sur-Mer, Algues et motifs marins,  (1934) ; Villa d'Albert kahn, Roquebrune-Cap M artin, (1929) ; Auditorium de Heinz à Pittsburgh,  fresque de 80 m de long, (1930) ; Bretagne, pignon de l'expo 1937, aujourd'hui faïencerie Henriot, Quimper, (1937) ; Institut de géologie de Rnnes, Sur les pas des dinosaures, (1942-1946).