Fiche de présentation

MAIRE, André

né le 28 septembre 1898 à Paris, France ; fils d'un peintre en lettres ; 1911-1916, cours municipal de dessin ; 1914, académie de la Grande Chaumière* chez Émile Bernard ; 1916-1921, mobilisé aux armées en Indochine ; 1918-1921, enseigne le dessin à Saigon ; 1921, académie Julian ; 1922, épouse la fille d' Émile Bernard et ouvre une petite galerie à Venise ; 1928, Espagne ; 1932, Casa Velázquez ; 1938, Égypte ; 1938-1939, Indes et Ceylan ; 1941, enseigne au collège de Semur ; 1946-1947, voyage en Afrique ; 1948-1958, au Vietnam ; 1948, enseigne à Dalat, Cambodge ; 1958-1959, voyage à Madagascar ; 1984, meurt le 4 octobre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Portraitiste du grand monde, il traite ses tableaux de manière plus emblématique que flagorneuse. Par ailleurs, il rapporte de ses nombreux voyages des toiles d'inspiration Art déco*.
En 1939, il met sur toile les croquis pris en 1937 en Inde ; temples d'Angkor, éléphant sacré, le Gange, dans un style langoureux adapté au sujet, sépias art-déco, Les Rives du Gange, (1939). Cependant, de Le Repas, (1936) à Peuple des Hauts-Plateaux, (1949), s'il s'inspire parfois de Gauguin, il y apporte sa marque en traitant tous les visages à l'aveugle.
Orientaliste, il donne Le Chef Baribas, de Parakou, dont la robe outremer impose à la toile la même autorité que celle exercée sur ses esclaves noirs en retrait. Si L'église San Giorgio à Venise, (1941)  est marqué par le XIXe siècle, Retour de chasse, (1952) ou Le Boudha de Tra-Kieu, (1956) emportent, eux, quelques tigelles d'Art nouveau*.
A la fin de sa vie, la peinture est épurée, réduite à des plages de couleurs figuratives, sans détails, non bordés, Temple de Philae, (1969). Le dessin monumental capte les secrets de la nature ou de l'architecture, et oppose la grandeur des monuments à l'échelle réduite des humains. Certaines toiles ont la simplicité des nabis.
Quand il réalise des panneaux décoratifs, au début des années 30, il le fait non à la laque comme Dunand*, mais avec une technique moins coûteuse d'enduit sur toile ou contreplaqué, Vue du rocher de Gibraltar, (1930, MBB) ;  Plateau de Gergovie, (1942), en plongée, puzzle de champs, de villages et du château d'Edmond Giscard d'Estaing, commanditaire, ou plongée encore sur l''Ile Saint-Louis' à Paris. Il consacre de nombreux dessins aux monuments de Paris, à la fois fouillés et aérés.

Expositions : 1914, Colette Weill, Paris, (P) ; 1922, Geri-Boralevi, Venise, (P) ; 1995, Fondation Taylor, Paris, (P) ; 2008, Raymonde Duval, Paris, (P).

Rétrospective : 2008, La Piscine, Roubaix.

Musées : 1931, panneaux du Musée de l'Immigration, Paris.