MACRÉAU, Michel

né en 1935 à Paris, France ; 1954-1956, travaille à l'académie de la Grande Chaumière*; vit près de Bourges ; 1996, y meurt le 19 novembre d'une tumeur au cerveau.
signature : M.M. ou, plus rarement, Macréau.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Annexé par l'art brut* dont il est proche, et de la Figuration narrative*, il se focalise sur la figure humaine, féminine ou masculine, telle que la voient dans la disproportion de ses différentes parties l'enfant ou le schizophrène, avec ses fantasmes instinctifs. La sinuosité du trait noir, son délié de lasso, est rehaussé parcimonieusement de couleurs; des os jouent un rôle ornemental, les initiales de la signature ou d'autres artefacts comme la bulle-phylactère remplie de + qui joint deux bouches, Sans titre, (1961).. Un homme assis, sans torse, est défiguré et les jambes écartées laissent voir un pénis frappé d'une flèche vers le bas, (1964). Tout est bon pour défaire et refaire des têtes dans le grand maelström de détails, La Belle et la bête, (1964). L'échelle des valeurs est arbitraire, les figures sont macrocéphales et des jambes interminables qu'un petit chien vient mordre, prolongent un torse réduit. Lorsqu'il peint des toiles plus élaborées (1960-1962), remplies de figures côtoyant des masques, l'huile de ceux-ci est appliquée en serpentins repliés et serrés.

Expositions : 1962, Raymond Cordier, Paris, (P) ; 1984, Nord, Randers, Danemark, (P) ;  1994, 2010, Alain Margaron, Paris, (P) ; 2009, Halle Saint-Pierre, Paris, (P).

Rétrospective : 1992, Château d'Annecy; 1995, Maison de la culture, Musée d'Art décoratif et Chapelle du Bon-Pasteur, Bourges; 1996, Musée d'Alençon.

Citation(s) : On a dit :
- Ces tableaux sont des hallucinés. Ils sont terribles de vérité " (Corneille).
Il a dit :
- D'où ça sort, je n'en sais rien. Je suis le premier spectateur et il faut que je m'étonne moi-même. Sinon c'est que la toile n'est pas bonne et je la fous en l'air.