LINDSTRÖM, Bengt

né en 1925 à Storsjökapelt, Härjedalen, Suède ; 1944-1945, Beaux-arts de Stockholm ; 1945-1946, de Copenhague ; 1946-1947, Art Institute, Chicago ; 1947, ateliers de Lhote* et de Léger*, vit à Paris  ; 2000, frappé d'hémiplégie ; 2008, meurt le 29 janvier à Sundsvall ; inhumé à Säbra ; 2010, partie de son atelier est dispersée par Mercier à Lille.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Expressionniste* flamboyant, relevant de l'esthétique de Cobra*, avec un geste immense, une courbe délibérée, des teintes pures, agressives, des gros plans provocateurs, une pâte généreuse. C'est du Nolde* en plus sauvage, car son thème permanent c'est l' Homo homini lupus. Il peint la cruauté et l'affrontement de têtes et de mains étranglant un cou, des mâchoires rugissantes, en raccourcis audacieux. C'est comme un détail d'un Bosch agrandi, au XXe siècle, aux dimensions de 10 m2. Il malaxe la couleur brute  ; le dessin, exécuté en pleine pâte, est moyen de modifier, d'infléchir, de diriger les flots d'huiles. Au cours des années, il s'éloigne du mélange des couleurs par superposition, pour ne conserver que la juxtaposition. Ces toiles paroxystiques continuent certains dessins d'enfants ou de schizophrènes ébauchant une humanité délirante dans les couleurs franches. Encore que, en 1970 et 1991, il montre une série où il se limite au noir et blanc et qu'il poursuit cette quête de l'austérité jusqu'en 1998. Il s'agit surtout de portraits, visages solitaires où un oeil, un nez, une main, des dents, immenses, sont amalgamés en une face rapprochée de l'horreur.

Expositions : 1954, Gummesons, Stockholm, (P) ; 1958, Breteau, Paris, (P) ; 1983, Protée, Paris, (P).

Rétrospective : 1973, musée Galliera, Paris ; 1985, Stathuset, Härnosand, Suède.

Citation(s) : Il a dit :
- J'essaie de faire le plus vite possible. La vitesse est extrêmement importante. Pour que la pensée ne vienne qu'après.