Fiche de présentation

LEPPIEN, Jean ( Kurt Leppien, dit )

né en 1910 à Lüneburg, Saxe, Allemagne, dans une famille d'origine huguenote ; 1929-1930, élève d'Albers*, de Kandinsky* et de Klee*, au Bauhaus*; 1930-1933, vit à Berlin et travaille chez Moholy-Nagy*; de 1933 à 1939, vit à Paris de travaux photographiques ; 1939, s'engage dans la Légion étrangère ; 1944, est déporté et tout l'oeuvre antérieur est détruit par les nazis ; 1945, s'établit sur la Côte d'Azur ; 1991, meurt le 19 octobre à Courbevoie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Au départ, dans une toile, Composition abstraite, étude pour un travail à fresque, (ca.1930), tout en longueur, -42 x 92 -, exécutée sous la direction de Kandinsky, il rassemble son futur vocabulaire, triangles isocèles, tiers de cercle, formes dentées, simples barres, rangés sur des à-plat distincts quoique non-bordés.
En 1946-1948, qui est déjà le temps de la maturité, il trace des sinuosités sans fin, Composition, (1947), dont les recoupements forment des à-plats en amandes ou en gouttes brillantes, frappés de petits carrés ou trapèzes. Ses inspirations sont diverses, Magnelli* (1948-1954), avec ses courbes coupées de droites en mètre pliant, 2/51 XIII, (1951, MAMStE), marquées parfois d'une croix ou d'un trident et ses ciseaux d'angles aigus opposés ; celle de Klee (en droit, de Taeuber* (1954-1957) avec ses carrés ou rectangles assourdis ou vifs, épandus ou regroupés sur fond monochrome, Arma di Taggia, (1954, MPA), et parfois isolés sur d'autres assortiments de couleurs comme Tête à ligne sismique, (1961) tenons mortaises et demi-cercles, Composition, (1953, MNAM) ; celle de Kandinsky enfin (1947-1948 et 1953-1963) qui montre des formes courbes mêlées à des formes droites, variées mais stables, et ne donnant aucune impression de flottement; à la même époque (1958-1966) des pierres taillées noires et grises ajustées comme chez Poliakoff*; d'austères géométries mécaniques venant des bords qui hésitent à s'avancer sur un fond monochrome olive ou marron (1959) ; des mortaises et des tenons dans une belle matière grasse et transparente, comme poncée; des engrenages aussi dont les dents voraces sont prêtes à se refermer (1961-1962) ; sur un axe central vertical se détachent de part et d'autres en carmin des escaliers, Sans titre, (1963).  De 1971 à 1977, emboîtement de croix en cinq carrés égaux, mêlant leurs couleurs en dégradé (1975), et, tout à fait, personnel le jeu du cercle et de son anneau sur fond monochrome chaud, (1971). Enfin, de 1978 à 1983, regard vers le minimalisme* avec un tracé de carré vide, accompagné, en prédelle, d'une gamme de couleurs sur fond grège.

Expositions : 1949, Colette Allendy, Paris, (P) ; 1951, Otto Raalfs, Buanschweig, (P) ; 1997, Lahumière, Paris, (P).

Rétrospective : 1988, Musée Picasso, Antibes.