Fiche de présentation

LE CHÉNIER, Henry ( Henry Girard, dit )
né le 2 janvier 1937 à Avignon, Vaucluse, France; 1950, Beaux-arts du soir en Avignon; grouillot dans un cabinet d'architecte; 1964, devient Le Chénier pour l'Etat-civil; 1958-1960, sert aux armées en Algérie; 1958-1960, Beax-arts d'Alger; 1961, de Marseille; 1967, s'établit à Aix-en-Provence; travaille à Aurel, Haute-Provence; 1967-1994, enseigne aux Arts appliqués d'Aix; 1973, brûle la plupart de ses toiles; 1979-1981, crée le salon Présence contemporaine; 1991, dtruit à nouveau une centaine de toiles
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : Il renie la plus grande partie de sa production de 1960 à 1973 en brûlant nombre d'oeuvres de cette période. .En 1982, après s'être livré à un travail ascétique sur le motif, oliviers, schistes, forêts, il se consacre à la figure humaine. En 1991, il procède à une nouvelle destruction de 120 toiles et le fait encore ultérieurement. Qu'ils se situent dans le décor clos d'une croisée pourtant ouverte, d'un tapis roulant de métro, ou devant les courbes des champ, ses personnages fuient quelque apocalypse annoncée. L'environnement est angulaire comme leurs visages chiffonnés fixant l'invisible cataclysme. Ils se serrent en grappe et portent les traces de l'horreur au quotidien qui les fait basculer dans la schizophrénie : des doubles profils, des bouches béantes, de seins dénudés, des corps élongés en témoignent, avec de temps à autre une référence explicite à Bacon*. Figures impossibles mais plausibles, structurées en " hypothèse d'organisation de surface ", comme il appelle ses esquisses abstraites* qui décident des masses du tableau et vont devenir totalement figuratives. Ses déformations répondent aux drames de notre temps et c'est la série Crimes contre l'humanité,(2000), ses guerres avec leurs tas de cadavres, Babylone, (2003) ou la réminiscence des suppliciés de Tulle, de leur visage et de leur corps dont la musculature saillante repose sur les os, éviscérés parfois, Martyr de Tulle, (2004), polyptyque. Un certain apaisement avec Les Rescapés, (2004), qui gardent cependant des stigmates, dans leurs trait et leur regard. Il revient aux corps désarticulés, Otages, (2005), à des scènes de Crucifixions, laïques. Rarement, il s'attarde à des paysages, comme cete abstraction* lyrique du Mont Ventoux, Mille neuf cent douze mètres, (2002) ou ces arbres brisés par la mitraille, Cacharel, (2005). En 1995, il réalise un Chemin de croix, aux prises de vue cinématographiques qui font gros plans sur les crispations, les contorsions mêmes, expressions de la détresse humaine. La palette est limitée accordée à son expressionnisme* d'après cubisme*, gris, olives, noirs, bruns, beiges et pourpres.
Expositions : 1962, René Tintori, Saint-Rémy-de-Provence, (P); 163, Drouant, Paris, (P); 1980, centre culturel français, Rome, (G); 1995, Jean-Louis Tapiau, Paris, (P).
Rétrospective : 2001 et 2006, Villa Talmaris, La Seyne-sur-mer.