Fiche de présentation

LANSKOY, André

né le 31 mai 1902 à Moscou, Russie; page impérial à Saint-Pétersbourg; 1918, départ pour Kiev; commence à peindre; 1919-1920, volontaire de l'Armée blanche; 1921, arrive à Paris; académie de la Grande Chaumière*; 1976, meurt le 22 août à Paris; enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Avec La Comtesse Lanskoy, mère de l'artiste, (1925, MNAM) il dégage son sujet sur fond uni, de la même facture un peu plus fruste que la toile de même titre (1935, Vd'A), et de même empâtement que les Russes de Montparnasse*. Entre ces deux toiles, il passe de scènes de genre presque naïves* Café, (1929) ou Composition bretonne, (1930) à la pâte épaisse bariolée, Parc des Buttes de Chaumont, (1928, Vd'A) ou Pierre Ivanoff, (1929, MNAM), à des portraits dépouillés, Nu assis dans un fauteuil, (1929, Vd'A), Portrait de la mère Moreau, (post 1941, ibid) ; ici, les visages un peu poupins ressortent sur un fond pâle pour laisser la seule stridence aux yeux. En 1933, deux Autoportrait, au chapeau melon, (ibid.) et 13.3.33 (MNAM), le premier plus rebondi, l'autre plus acéré et Scène de famille, (1930), trois figures frontales, massives et grises.
Une première gouache non-figurative* en 1939, une première huile en 1944, Ombre de la conscience, (1945). Ce sont les jaillissement de petites géométries multicolores, irrégulières, lumineuses, alternant ou accrochées à des lignes qui scandent la toile à fond noir ou à fond rouge, -exceptionnellement à fond blanc, (1961)-  de manière plus ou moins endiablée, en laissant entendre un musical, en laissant voir un brodé, issus du lointain slave, Composition sur fond rouge, (Vd'A) ou Composition sur fond noir, (ibid), non datés, Sans titre, (1945, musée du Touquet), et La Joie s'enfuit, (1962). Il y a comme des corps d'insectes, des déploiements d'ailes de papillon, les raies d'un contrevent ajouré, un escalier fuyant, Tout par terre, (1961). La texture est parfois serrée en écailles, parfois plus lâche, et les géométries, alors, alternent avec la reptation d'un trait qui donne mouvement et profondeur, Composition, (ca.1959-1960), Composition, (1967).
Hors-norme, Quelques traits, (1966), inspirée de Munch* via Jasper Johnes* et Les Ombres du printemps, (1958), trois maisonnettes dont les fenêtres multicolores donnent un ensemble abstrait géométrique.
Au milieu des années 60, il crée de grands collages sur papier, blanc ou kraft, de 2 m de haut. Aux motifs de son vocabulaire, il ajoute des morceaux de journaux déchirés. Dans les années 70, il se consacra surtout à la mosaïque avec laquelle ses fores de prédilection avaient un rapport certain. Il est aussi dessinateur de tissus.

Expositions : 1923, Salon d'Automne, Paris ; 1925, Bing, Paris, (G) ; 1929, Quatre chemins, Paris, (P) ; 1948, Louis Carré, Paris,  (P) ; 1953, Arthur Tooth & Sons, Londres, (P) ; 2011, Musée d'art moderne et d'art brut, Villeneuve d'Ascq, P).

Musées : Villeneuve-d'Ascq, Nord, Donation Masurel, 39 peintures et 4 gouaches.

Lieux publics : Mosaïque, faculté des sciences de Rennes.

Citation(s) : Il a dit :
-Tout le mystère de la peinture est contenu dans le coup de pinceau. Le coup de pinceau posé sur une toile cherche à trouver une forme et lutte contre les autres formes posées sur la même toile. Quand cette lutte aboutit à un accord, un monde se crée dans le tableau qui impose ses lois et possède son langage.