LANDIER, Henri

né le 14 juin 1935 à Paris, France ; 1952, commence à peindre ; 1955-1959, navigue au long cours ; 1973, s'établit à Montmartre*.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : L'expressionnisme* tempéré est, dès les origines, son champ d'action. Le misérabilisme tout en gris d'un passage montmartrois, La Rue des Saules, (1954), comme les ciels balayés par les hauts-fourneaux ou la palette terreuse de Brezolles, (1961), expriment une vision dramatique des paysages, de Normandie ou du Soissonnais. Depuis 1965, il peint dans le Lubéron, et la lumière du Midi modifie sa palette. Sans renoncer au débridé contenu du trait, il adopte des couleurs plus heureuses : rouges, bleus, violets ou orangés, largement empâtés, rayures de vêtements comme leurs plis, soumis au graphisme ors, apprivoisent un style constamment fougueux.
La manière se modifie; elle adopte des aplats séparés par une ligne blanche découpant le gris des montagnes, flanquées d'anneaux solaires jaune dans orange, (2006). Les aplets sont séparés par une mince ligne blanche qui leur sert de barbotière.De 1972 à 1983, il peint 1 000 toiles sur le thème du Labyrinthe, parabole de la destruction marine. Il peint Venise de manière désinvolte, prenant toute liberté avec les formes approximativement géométriques, voyant les perspectives en ondulations, refusant le noir et lui préférant les couleurs chantantes de l'aquarelle ; il borde ses sujets de blanc et affecte à ses différents plans une pâleur mono chromatique et des couleurs vives pour les détails, Prague, (1995).  Quant à La Ville, (2007), il l'interprète en gris, seules les boutiques du rez-de-chaussée étant discrètement colorées. Et les figures se détachent en aplats séparés encore par une mince solution de continuité, sur fond nu, Portrait d'artiste, (2009). Il est aussi graveur.

Expositions : 1963, Saint-Placide, Paris ; 1993, 2014, Atelier d'Art Lepic, Paris, (P).