Fiche de présentation

IMAI, Toshimitsu

né le 6 mai 1928 à Tokyo, Japon; études de philosophie; 1947, comence à peindre; 1948, diplômé de l'École supérieure Musai; 1952, s'installe à Paris; 1958, introduit Tapié, Georges Mathieu* et Sam Francis* au Japon; leur fait connaître Gutaï*; vit à Paris ; 2002, décède.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses premières toiles sont impénétrables, sombres, opaques, pondéreuses ; la seule gestualité enlève à ces surfaces leur totale opacité, et un caillou posé dans ce fleuve abyssal privé de lumière, Solitude sonore, (1956, MNAM). En 1957, le dripping* anime la toile d'entrelacs, tandis que le ton monte jusqu'au rouge, Peinture, (1958).  En 1960, des formes aquatiques se détachent, filandreuses : oursins, coraux, madrépores, vagues, évoqués bien plus que rapportés, dans une légèreté orientale, La Lune complaisante, (1964). En 1983, il quitte momentanément l'océan por le monde végétal, feuilles et herbes dans brumes et vents : c'est sa série titrée Fleur-Oiseau-Vent-Lune. Il reste abstrait*. Il ne cesse de couvrir des papiers et des toiles de grande dimension, de reliefs argentés aux motifs orientaux et il y revient, Vagues, (1992). Si l'on distingue parfois le toit d'une pagode, c'est surtout de la végétation qu'il est question, ou de la mer. Parfois, il insère et colle des tissus tordus et imbibés de couleurs, dans des compositions qui restent orientles d'inspiration. À la fin des années 80, il retrouve le chemin de l'estampe traditionnelle avec ses fleurs de cerisier, ses herbes automnales et ses vagues; tout en restant dépouillé, il est revenu à la figuration décorative. Pour se consacrer à une peiture engagée, Hiroshima, (1997) ou Nagasaki, (2000), avec de grandes toiles consacrées au souvenir; il occulte partiellement un fond de crânes, sérigraphiés dans leur alignement, par une explosion d'huiles nocturnes, des collages de photos un maelström dantesque. Puis, sautant à l'extrême opposé, il peint des grotesques sur poèmes, Shibuya, (1999), dans lesquels il frôle la figuration libre*.

Expositions : 1952, Shirokiya Department Store, Tokyo, (P) ; 1953, gal. 25, Paris ; 1957, 1978, Stadler, Paris, (P) ; 1959, Naviglio, Milan (P) ; 1997, Yoshi, Paris (P) ; 2000, Les Cordeliers, Paris, (P).

Rétrospective : 1969, Mitsukoshi, Tokyo; 1989, Musée international d'art, Osaka, et musée d'Art contemporain, Ostende.