HOFER, Karl

né le 11 octobre 1878 à Karlsruhe, Wurtemberg, Allemagne ; 1896-1900, Beaux-Arts de Karlsruhe ; 1903-1905, séjourne en Italie ; 1908-1914, en France ; 1914, sert dans l'armée allemande, est fait prisonnier en France ; 1918, s'installe à Berlin ; 1919-1933, enseigne à l'académie de Berlin ; 1923, élu membre de l'Académie prussienne des beaux-arts ; 1934, est destitué de son enseignement et de son statut d'académicien ; 1937, 313 toiles sont confisquées par les nazis ; il figure dans l'art dégénéré*; 1940, s'installe à Constance ; 1943-1944, la plupart de ses toiles sont détruites dans les bombardements de Berlin ; 1945-1955, directeur des Beaux-Arts de Berlin ; 1945-1955, reconstitue son œuvre d'après les photos qu'il en avait gardées ; 1955, meurt le 3 avril à Berlin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses séjours italiens et français le marquent. C'est un peintre de facture classique, que la découverte de Cézanne introduit dans la modernité, Vue de Wachau (1920, Saar). C'est un Derain* ou un Sironi* germanique. Il est l'auteur d'Alfred Flechteim, (1922, MPSG), perçant et halluciné, marqué par la Nouvelle objectivité*. Paysagiste de village pris dans des variantes de bruns, entre murs et montagne, San Salvatore, (1926).  
Les années 1930 et 1931 enregistrent une incursion dans l'abstraction*. Il revient à la figuration, Autoportrait au rideau, (1932, SS), au réalisme magique, (voir Nouvelle objectivité*), La Garde, (1936, NNG), Masques à gaz, (1944, ibid.), pâle et mat, ou à une peinture lourde, La Chambre noire, (1943, NNG), avec ses cadavres dans une " campagne hallucinée ", comme l'est Nuit de ruines, (1947, ibid.), aux pans de mur anthropomorphes. Des figures incantatoires comme le fantôme du père d'Hamlet.

Expositions : 2013, De l'Allemagne, Orsay, Paris, (G).

Rétrospective : 1928, Berlin ; 1956, Kunsthalle, Karlsruhe.