Fiche de présentation

HAYDEN, Henri

né le 24 décembre 1883 à Varsovie, Pologne ; 1902, Polytechnique et Beaux-Arts de Varsovie ; 1905, Beaux-Arts de Varsovie ; 1907, s'installe à Paris et fréquente Montparnasse*; 1908-1912, séjours à Pont-Aven ; 1920, rejoint le groupe de l'École de Paris*; 1940-1945, se réfugie en Auvergne puis à Mougins et dans le Vaucluse ; son atelier parisien est pillé ; 1970, meurt le 12 mai à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : À 62 ans, en 1945, il revient au style de ses 27 ans de  1910, referme la boucle et se retrouve pos-tnabi, ayant atteint " l'ordre, la rigueur de la construction et la mesure du cubisme* tout en préservant la fraîcheur d'une sensibilité à la nature " (Beckett). De 1911 à 1914, il est classique, cézannien, Nature morte, matissien*, renoiresque, influencé par Derain*, même si Nature morte, (1913-1914, MAMT) semble anticiper le postcubisme.
Brusquement, de 1913 à 1922, il se révèle postcubiste,  dans la suite de l'anaytique et du synthétique, La Bouteille de Chablis, (1917) il manie avec dextérité le mélange des plans, le découpage, les variantes dans l'application de la matière, Nature morte cubiste, (1918, MAMT). Composition cubiste, (1919,MBALy), Les Trois musiciens, (1919, MNAM), de même construction que Les Trois Musiciens de Picasso, daté de 1920... et les deux artistes se voyaient fréquemment.
Le Pouldu, (1910) anticipe les paysages qu'il peint à compter de 1945, avec les grandes superpositions horizontales de couleurs tranchées, molles de trait et vigoureuses de teintes, économes dans la construction, tendant vers une abstraction aux multiples inspirations.Paysage de Provence, (1930).
Un rare portrait, Parisienne à l'éventail, (1912, MNAM), postcubiste dans la palette étouffée des cubistes.
En 1952, peintre de natures mortes et peintres de paysages, il découvre son propre langage formel et chromatique. Il choisit peu d'objets pour leur forme, dont il cisèle les contours et leur tonalité, les disséminant sur un fond monochrome, ou de peu de couleurs, Nature morte à la cafétière, (1952) ou  Nature morte, (1954, MBLy) ou Nature morte, (1963, MAMT). Ses paysages ne retiennent eux aussi que quelques lignes et quelques couleurs, Vue sur Sameron, (1966, MAMT)  ou Neige fondue à Rueil, (1969). Par la construction simple et le chromatisme complexe, il atteint sa vraie personnalité, Paysage orangé, (1968).

Expositions : 1909, Salon d'Automne, Paris; 1911, Druet, Paris ; 2012, Browse & Darby, Londres, (P)

Rétrospective : 1968, Musée national d'art moderne, Paris ;  1977, Musée d'Art moderne de la ville Paris;  1994, Musée d'Art moderne, Troyes.

Citation(s) : On a dit : "
- Pas de trace de surenchère ni dans l'outrance ni dans la carence. Mais l'acceptation, aussi peu satisfaite qu'amère, de tout ce qu'a d'insubstantiel et d'infime, comme entre ombres, le choc dont sort l'oeuvre. [...] Oeuvre impersonnelle, oeuvre irrélle. C'est une chose des plus curieuses que ce double effacement. Et d'une bien hautaine inactualité. (Samuel Beckett).