Fiche de présentation

HAMBOURG, André

né le 5 mai 1909 à Paris, France ; 1926-1930, sculpture aux Arts décoratifs et peinture aux Beaux-Arts de Paris ; 1933-1935, villa Abd-el-Tif*, Alger ; 1936-1939, vit à Alger ; 1939-1945, mobilisé aux armées, vit en Algérie et au Maroc ; 1943-1945, peintre aux armées ; 1946, s'installe dans le pays d'Auge ; 1947, première mission pour la Royale, sur le Richelieu ; 1948, épouse Nicole Rachet, fille d'un médecin notable honfleurois, collectionneur de Boudin et donateur ; 1952, peintre officiel de la marine ; poursuit une carrière faite d'expositions et de distinctions internationales ; 1999, meurt le 4 décembre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Son talent est protéiforme. Celui traditionnel de natures mortes, (1927), puis, dans des couleurs feuilles mortes, de coins parisiens, (1929).  Portraitiste, La Femme à l'ananas, (1931), est proche du Novecento*; de même Baya notre intendante, (1931) qui y fait entrer l'orientalisme. Toujours la tradition avec L'Homme aux raisins, (1932) et Vieille, Cour, (1934), dont les figures ont un modelé sculptural ; des vues  panoramiques du Maghreb, Port de Rabat-Salé, (1940) ;  des sites urbains, Le Palais et le bassin San Marco, Venise,(1959). Celui des figures plaisantes à la Poulbot, Dimanche dans la grande cour, (1956).  Celui des croquetons, de 1959 à 1987, qui n'ont rien à envier à ceux de Boudin et qui se singularisent par un style éclaté, comme d'autres toiles à compter des années 1970, même s'il apparaît dans Trouville, (1955, 1973) et dans Canal la nuit à Venise, (1960). C'est le meilleur de sa technique qui pose les touches de couleurs vives sans qu'elles s'effleurent; il s'épanouit en Côte d'Ivoire, Le Fromager, (1971) ou Petit village sur la lagune, (1975) ; on le retrouve dans L'Arbre, (1996) ; ciels, rayons du soleil, scènes de foules, tout est fragmenté, sans qu'il s'agisse de divisionnisme*; cette facture, la plus personnelle, est récurrente - 1955, 1970, 1980 - les couleurs acides mais plaisantes, se posent en contrepoint dans un décor mesuré de plages ou de jardins. En 1978, il y a chez lui d'un Dufy* dense, serré, de drapelets comme de figures. Puis la palette s'allège et s'estompe. Après New York, Midi sous la statue de la Liberté, (1973), il y pratique aussi le fluide, le fondu, Sept heures du matin, en attendant l'autobus (1985) comme il le fait pour Jerusalem (1970).
Il souscrit aux commandes Suite "Normandie" sur le Liberté, (1953), La Paix, (1972), et applique ce style décoratif à des toiles de chevalet, Chambre vénitienne, (1958). S'il ne résiste pas au joli, Le Bonheur, (1954) ou Sous la tonnelle à Mougins, (1958), il est aussi l'auteur de toiles dramatiques, grandiloquente, Civilisation 37, (1937), un homme s'avance les yeux au ciel portant son enfant mort durant la guerre d'Espagne, ou Les déportés de Vaihingen, (1945), à la limite de la caricature.

Expositions : 1928, Le Taureau, Paris, (P) ; 1961, Pétridès, Paris ; 1963, Walley Finaly, New York, (P).

Rétrospective : 1964, hôtel de ville de Trouville;1970, Maison de la culture, Bourges; 1977, 2006, musée de la Marine, Paris; 1999, Francis Barlier, Paris (P); 2006, musée de la Marine, Paris.

Musées : musée Eugène-Boudin, Trouville, une cinquantaine d'oeuvres; musée Boudin, Honfleur, donation de 1988; musée de la Marine, Paris, donation de 2006.

Lieux publics : 1972, Cour de justice de Luxembourg.