Fiche de présentation

FRIZE, Bernard

né en 1954 à Saint-Mandé, Val-de-Marne, France ; Beaux-arts d'Aix-en-Provence ; 1977, de Montpellier ; 1986-1988, Villa Médicis ; vit à Paris et Berlin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Des caillebotis minuscules colorés sans noir évoquent l'école de Seattle*, Sans titre, (1978, MAMStE). Ils sont tracés au " traînard ", ce pinceau extrêmement fin utilisé pour reproduire le cordages dans les marines. Des accumulations de pastilles identiques, multicolores sans vivacité, Sans titre, (1980, CDA), sont prélevées sur les dépôts séchés à l'intérieur des couvercles de pots de couleurs, puis collés sur la toile. Des silhouettes d'oiseaux aux couleurs d'automne ou d'autres amas d'images regroupées en zones de teintes, Sans titre, (1982, CDA), en dégradé de teintes, une bande en labyrinthe ombré par la couleur elle-même, Sans titre Tux, (1986, CDA), des bandes orange sur orangé, disposées en paquets de carrés, Arbitrage, (1987, MAMVP.), ou des volutes modulées comme les décalcomanies d'Ernst*; des carroyages violets, tissés, ourlés, produisent une ombre en diagonale, MP/LG, (1988, MAMStE), et la monochromie, Sans titre, (1989, FNAC.), ou de simples moires, Sans titre, B4, (1990, CDA) ou D7 D10 D 13 D 17, (1990, MAMStE), à la laque "alkyd et urethane" sur toile reproduisant par les hasards des dépôts, chimiques, les marbrures dominotées e; de mêmes matières, 82 % de vrai, (1990, MAMStE), forêt vierge de traits longs et tordus de couleurs végétales, ou Squelette, (1990, MNAM), ondulant comme une infographie*, ou encore Udars, (1995), peint au rouleau trempé dans un pigment dilué de sorte que les creux de la toile ne sont pas atteints et que l'impression est évanescente. Tim Head* réalise cette même évocation du pointillisme, par ordinateur. L'acrylique, la résine imprègnent des brosses multiples au manche unique de sorte qu'il obtient la simultanéité de l'application de couleurs différentes, à moins qu'il n'agisse de conserve avec de 2 à 4 assistants, travaillant en même temps sur la même oeuvre. Et c'est cette alchimie de materiau qui, finalement, le caractérise. Ses couleurs semblent prises dans de la cire quelqu'en soient les motifs. La marque du ou des pinceaux est visible et permet à la multiplicité des couleurs de se rejoindre très intimement sans prééminence de l'une sur l'autre :  est un écheveau et il est mat. Notamment des tortillons qui se détachent sur fond blanc (2000), des boucles, des lignes en labyrinthe fermé, des zigzags déliés, (2005). Il garde en tête la réalité de sorte que l'on peut presque toujours l'imaginer, Ers, (2001) ou Disposition, (2002), ce sont des rectangles de livres dans une bibliothèque ou des classeurs suspendus, tandis que Quelle, (1998) fait songer à des dossiers entassés entre deux montants ; Wolin, (1996), évoque la mousseline tremblante au souffle ; Théon, (2001, SMAK). La série de Lucky, (2000), 22 numéros et celle de Portable, (2000), 25 numéros, ce sont des torsades sur fond blanc et comme le(s) pinceau(x) n'est chargé qu'une fois, les traces vont s'affaiblissant ; Mixte, (1999), c'est un énorme tissage; quant à Boarmie, (2000), il renvoie à un épineux et Remoon, (2001, MAMVP), consiste en un entrelacement de branches, toujours versicolore. Il prend le parti de s'effacer devant l'oeuvre produite, comme s'il n' était que le médium d'un " Ça peint ". Raison pour laquelle il ne signe jamais. Et à nouveau le labyrinthe, Oma, (2007, MNAM).

Expositions : 1988, 2003, Musée d'art moderne de la ville, Paris, (P) ; 1989, Grey Art, New-York, (P) ; 2000, 2003, Emmanuel Perrotin, Paris, (P) ; 2010, Simon Lee, Londres, (P); 2014, Perrrotin, Paris, (P).

Rétrospective : 2003, Musée d'art moderne de la ville, Paris.

Citation(s) : -Je crois que la seule raison d'être de la peinture est sa relation potentielle avec la réalité.