FERNANDEZ, Luis

né le 29 avril 1900 à Oviedo, Espagne ; 1909, s'installe à Barcelone avec sa famille ; y suit les cours de l'École des beaux-arts ; 1924, vient à Paris ; se consacre d'abord à la sculpture, qu'il considère préalable à toute peinture ; 1934, rencontre Picasso*; 1973, meurt en novembre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Dès son arrivée à Paris, il est proche du purisme*, Maquette d'abstraction grise, (1933, MAMStE) d'une Nouvelle objectivité* qui a senti passer le cubisme*, Autoportrait, (1933-1935, Sofidu), grisaille qu'il faut rapprocher du Christ ressuscité de Bramantino, (TH-B) ; puis du néoplasticisme*; du surréalisme*, Composition érotique, (1936, MPP), Sans titre, (1937, Sofidu) ; de sa rencontre avec Picasso, il va surtout retenir le peintre de Guernica (1939-1940). Il procède par séries thématiques : les têtes d'animaux, taureau, mouton, veau (1939-1944), Tête d taureau, (1939, MAB), en un gros plan hallucinant, cou tranché et yeux vivants ; la rose (1953-1970), le crâne (1953-1958), les chevaux, (1955-1962), les deux pigeons (1963-1966). Le peintre recherche la forme pour les arêtes qu'elles lui permettent de traquer, ce qui l'apparente au cubisme plus par le trait explicite que par le jeu des volumes, de l'ombre et de la lumière ou la désintégration de l'objet, auxquels, n'osant atomiser, il n'est guère porté. Sans titre, (1944, Sofidu), troublant visage de face avec une répétition de trop puisqu'il compte 3 bouches pour 4 yeux. Portrait de Marie-Laure de Noailles, (1945, MNAM), fait de grands à-plats, pop* avant la lettre, est une résille de noirs et de roses, compartimentant le variantes de teintes pour signifier les ombres. Buste de femme, (1953) et Crâne, (1955, MCM) ressortissent à la même recherche de l'angularité des ombres et des formes, Deux Pigeons, (1963, MNAM), tandis que Nature morte au verre de vin et à l'os, (1956, MCM) intéresse davantage à la luminosité des objets qui sourdent de l'ombre.

Expositions : 1950, Pierre, Paris, (P).