FAHR EL NISA-ZEID, princesse

née en 1901 à Istanbul, Turquie ; 1920, académie féminine des Beaux-Arts, Istanbul ; 1923, naissance de son fils Mehmed Nejad*; séjours à Paris, académie Ranson chez Bissière*; 1934, épouse en secondes noces un prince Zeid de la dynastie hachémite ; 1975, s'établit à Amman et y crée l'académie d'art portant son nom ; 1991, meurt le 5 septembre à Amman.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Elle passe de la figuration à l'abstraction et à la non-figuration*. Commençant à peindre en 1943, elle réalise des intérieurs à la Bonnard* en fondant les plans et les couleurs mates; à cela près qu'elle n'use pas de tons mais emploie, dans une même toile, la même couleur pour différents objets, le même jaune par exemple, pour la couverture des fauteuils et des tentures.
En1944, Trois mouvements, jour et nuit, lui fait exposer des réalités de manière si proche, si imbriquée, qu'elle frôle l'abstraction*, et elle en est consciente, puisqu'elle titre une toile de 1947, Dispute contre l'abstraction. Sa non-figuration* lui fait accumuler sur de grandes dimensions les petits carrés multicolores en y insufflant un mouvement par la concentration d'une dominante à certains endroits de la toile, Mer des Sargasses, (1953), ou tissant des entrelacs de grecques déformées en deux zones chromatiques, l'une rouge, l'autre jaune, Intermittence au soleil, (1953). On trouve aussi des accents kandinskiens* dans Terre inconnue, (1954) comme dans Puncta imperator, (1963), avec leurs vastes plages colorées abstraites comme enchâssées de joyaux. L'Émir Zeid (1967), immense visage quatre fois plus grand que nature, a la monumentalité d'une peinture romane catalane. Tandis que Londres, (1972) apparaît comme un Monet modernisé parce que moins volatil .Son Autoportrait, (s.d.), est majestueusement matissien*.
Toutes ces oeuvres sont dépourvues d'attribution de propriété et sont probablement de la collection de l'artiste.
.Elle est aussi sculpteur.

Expositions : 1944, chez elle à Istanbul, (P) ; 1946, Cornish, Paris, (P) ; 1947, St. George, Londres, (P).

Rétrospective : 1983, Centre culturel royal, Amman.