Fiche de présentation

DUBREUIL, Jean-François

né le 29 juillet  1946 à Tours, Indre-et-Loire, France ; co-fondateur de la gal. Trente à Paris ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Comment renouveler l'abstraction* géométrique la plus orthodoxe, celle qui requiert l'orthogonalité? En conceptualisant*, même si ce n'est pas apparent. Le départ de chaque toile, c'est la mise en page d'un journal qui vient de paraître et qui donne son titre à l'oeuvre, une page ou un cahier peu importe. Libération n°1332, 18.05.1978, ou Midi Libre, 17.02.81, (1981, EAC) se présente en triptyque, chaque tableau respectant la même mise en page : le premier avec le seul titre, le deuxième avec le seul découpage des colonnes, le troisième ne contenant plus que le noir de l'emplacement des clichés et le gris de la page elle-même. D'autre fois, aux différents espaces est attribue une couleur : rouge pour la publicité, noir pour les photos, les articles étant dotés d'une autre valeur chromatique qui suit leur déroulement, de la première, reprise dans un carré au coin supérieur gauche et dont les couleurs annoncent celles des articles correspondant des pages intérieures, La Croix, 33545 du 9.7.93, (1993, EAC). Bien entendu, cette démarche se doit d'être explicitée pour être appréhendée et n'interfère en rien sur l'esthétique qui reste ferme sur la rigueur de construction et, qant au chromatisme, va de l'austérité des noirs et rouges au bariolé des couleurs acides. Que les carrés et les rectangles soient regroupés de bord à bord, qu'ils soient articulés comme le plan d'un pâté de maisons sur fond uni, il s'agit toujours de l'application de la même règle, Le Monde 15.8.1995. Parfois, il semble faire une entorse à la rigidité de la composition qui lui est imposée; c'est que le journal use de photos détourées dont les masses - noires - apparaissent troubler l'ordonnance, mis sont fidèles au principe auquel l'artiste s'est lié; dans ce cas elles sont liserées e balnc. Il est aussi artisan cadastral, renvoyant à des intérieurs, lorsque de fins traits noirs, accompagnés d'un tout aussi fin trait rouge, tracent les limites d'implantation de murs ou de meubles, Voer-Martin du 17.11.88, (1988, EAC). Quant aux journaux inspirateurs, ils viennent du monde entier mais ne servent de canevas que s'ils sont du jour. Au dos du panneau, la justification des couleurs, le titre, la date. Dix ans plus tard, il garde la même maquette de journal, la même contraint des couleurs, mais il remplace les quadrangles par des biffures en X, ce qui allège la toile  et lui donne un aspect de grillage en zigzags irréguliers ; il confronte ses deux systèmes en diptyques, Frankfurter Allgemein, n°2081/2008.

Expositions : 1988, FIAC, Paris ; 1993, Alessandro Vivas, Paris, (P) ; 1996, 2010, Lahumière, Paris, (P) ; 2002, E-Werk, Fribourg, (P) ; 2003, 2007, März, Mannheim, (P).