DOUCET, Jacques

né en 1924 à Boulogne-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France ; 1945, fréquente aux académies privées de Montparnasse*; 1947, rencontre Constant*; 1948, cofondateur de Cobra*, dont il est LE membre français ; 1994, meurt le 13 mars à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Avant d'acquérir son langage propre, il est expressionniste* modéré, (1942-1945), puis il révèle ses influences, Klee*, Picasso*, Matisse*, Miró* (1947). Enfin lui, c'est lui, avec ses plages grises aux limites strictes sur fond noir, et dans ces plages de multiples graffitis* géométriques ou biomorphes, L'Hiver hollandais, (1948), Hommage à Armstrong, (1950, KSil). À compter de 1953, il amalgame les formes en bouquets mécaniques, centrés, sur un fond généralement uni et terne et qui n'atteindront jamais les bords, Sans titre, (1954). Les couleurs sourdes sont placées au couteau, superposées pour éviter l'unicité de teinte, légèrement cernées; on croit discerner une évocation de nature morte, Sans titre, (1955) En 1969-1976, il réalise une série d'une vingtaine de Pétrification, papiers découpés dans des tuiles de résine. En 1975, le conglomérat des géométries ordonnées en muraille dans les dominantes gris perle et bleus n'est pas sans rappeler la période pré-terminale de Nicolas de Staël*, le chatoiement étant, ici, assourdi et les géométries amenuisées. Remuements souterrains, (1979) montre comment une nébuleuse, gris-bleu, mouvementée, sur fond noir a remplacé l'ordonnancement du milieu des années 70. Vers la fin des années 80, il réintroduit une certaine figuration, permettant de lire dans ses masses informelles se détachant toujours sur fond noir un intérieur d'atelier, ou la Tarasque vue de haut passant devant une fenêtre. De la même époque, ses gouaches sur collages sont graffitées* sur des formes regroupées qui se dégagent par elles-mêmes ou par un trait noir sur fond clair ou foncé, avec parfois une superposition intermédiaire. De 1942 à 1959, il existe seulement 250 oeuvres, le même support ayant été recouvert plusieurs fois.

Expositions : 1947, École européenne, Budapest ; 1948, Collette Allendy, Paris, (P) ; 1949, Stedelijk Museum, Amsterdam, (G) ; 1953, 1999, Ariel, Paris, (P).

Rétrospective : 2011, Laac, Dunkerque , Cobra Museum, Amstelveen et Musée des Beaux-arts, Quimper.

Bibliographie(s) : Andrée Doucet, Catalogue raisonné, 3 vol., Galilée, 1996-1999.